Prévenir les cancers liés au VIH-sida
Certains cancers touchent plus souvent les personnes infectées par le virus du sida (VIH) que le reste de la population. Plusieurs mesures peuvent être mises en place pour réduire ce risque.
Grâce à l'apparition des trithérapies dans les années 1990, l'espérance de vie des personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a nettement augmenté. Néanmoins, l'infection par le VIH demeure associée à un risque plus élevé de développer certains cancers, qui constituent aujourd'hui la première cause de décès des personnes vivant avec le VIH, avec en premier lieu le cancer du poumon. Mais aussi pour les cancers dits « classant » de la maladie sida (le sarcome de Kaposi, le lymphome non-hodgkinien et le cancer du col de l'utérus) et pour des cancers « non classant » de la maladie sida, comme le lymphome hodgkinien, les cancers des voies aérodigestives, le cancer du canal anal et le cancer du foie.
Pour limiter le risque de cancer, l'arrêt du tabac s'impose. En effet, non seulement les personnes infectées par le VIH ont, à tabagisme égal, plus de risque de développer un cancer du poumon que les autres mais la proportion de fumeurs est plus élevée parmi elles.
L'infection par le VIH favorisant la persistance des infections par les papillomavirus (HPV), il est important de bénéficier d'un dépistage régulier d'éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l'utérus et de l'anus. C'est pourquoi l'on recommande, tous les ans, un test de dépistage cervico-utérin (couramment appelé frottis) aux femmes vivant avec le VIH et un examen proctologique aux personnes à risque de cancer de l'anus.