Tous les antalgiques

Les antalgiques sont les médicaments les plus utilisés dans le traitement de la douleur. Ils agissent directement au niveau du système nerveux, pour interrompre le circuit de la douleur.

Ainsi, les signaux de douleur diminuent ou disparaissent. Les antalgiques n’agissent pas sur la cause de la douleur.

Les antalgiques sont classés en trois paliers, des moins puissants aux plus puissants. Cela permet de choisir le médicament en fonction de l’intensité de la douleur.

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Les antalgiques du palier n°1, pour les douleurs faibles à modérées

Le palier n°1 comprend le paracétamol, le néfopam et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène (l’aspirine n’est pratiquement plus utilisée car elle a des effets sur la coagulation du sang, qui sont gênants pour les traitements du cancer).

Certains de ces médicaments ont un double effet. Ils agissent contre la douleur et font aussi baisser la fièvre (on parle d’antipyrétiques) ou agissent sur les symptômes de l’inflammation.

Les médicaments du palier n°1 sont efficaces pour les douleurs légères à modérées. Leur action est limitée. En effet, au-delà d’une certaine dose, le fait d’augmenter la posologie (c’est-à-dire la dose totale de la journée) n’apporte pas d’effet antidouleur plus important. C’est ce qu’on appelle un « effet plafond ».

Si vous prenez du paracétamol à la posologie maximale (une dose de 1 gramme jusqu'à 4 fois par jour) et que votre douleur ne diminue pas, le fait de prendre un comprimé supplémentaire ne vous soulagera pas plus. En revanche, cela risque d’augmenter les effets indésirables.

À noter : pour les personnes pesant moins de 50 kilos, la posologie maximale journalière de paracétamol ne doit pas excéder 3 grammes.

Si la dose maximale ne vous soulage pas, un médicament plus puissant, du palier n°2 ou 3, sera mieux adapté pour traiter votre douleur.

Les antalgiques du palier n°2, pour les douleurs modérées

Le palier n°2 comprend la codéine et le tramadol.

Ce sont des médicaments de la famille des opioïdes, dont le plus connu est la morphine. On les appelle opioïdes faibles car ils ont une action antidouleur moins forte que la morphine.

En pratique, ils sont souvent associés à des antalgiques du palier n°1 (paracétamol et codéine, par exemple). Cela permet de cumuler les effets complémentaires de ces deux familles d’antalgiques.

En revanche, il est inutile d’associer des médicaments qui ont le même mode d’action (comme la codéine et le tramadol) car cela n’améliore pas l’efficacité du traitement.

Les antalgiques du palier n°3, pour les douleurs modérées à fortes

Le palier n°3 regroupe des opioïdes forts, comme la morphine, l’oxycodone, le fentanyl ou l’hydromorphone.

Ces médicaments ont une particularité : plus on augmente leur dosage, plus le médicament est efficace. Cela permet de traiter la plupart des douleurs très fortes.

La posologie est adaptée progressivement, de manière individuelle, jusqu’à ce que vous soyez suffisamment soulagé.

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