Nutrition et cancer - Perception des facteurs de risque et des facteurs protecteurs
La perception de la nutrition comme facteur de risque de cancer : un baromètre en évolution
L’alimentation déséquilibrée représente le troisième facteur de risque de cancer évitable. Ainsi, depuis 2010, le Baromètre cancer interroge les Français sur leurs perceptions des facteurs de risque et de protection des cancers liés à la nutrition.
Pour une meilleure adéquation avec les connaissances et les pratiques, des questions sur de nouveaux groupes d’aliments (i.e., féculents complets, compléments alimentaires, aliments ultra-transformés, aliments bio et légumes secs) ont été rajoutées dans cette nouvelle édition afin d’évaluer leurs perceptions par la population. Les perceptions sur la pratique du jeûne et la consommation de compléments alimentaires étaient également questionnées pour la première fois.
Une perception plus importante de l'alimentation comme facteur de risque
Parmi les 4 938 enquêtés interrogés, 91,8 % perçoivent l’alimentation comme jouant un rôle important sur le risque de développer un cancer. Ce résultat évolue significativement et positivement depuis 10 ans, soulignant une perception de plus en plus importante de ce facteur de risque par la population.
Les risques associés à la consommation de charcuteries et de viandes rouges sont perçus par une majorité des participants (74,1 % et 62,4 % respectivement), de même que les bénéfices associés à la consommation de fruits et légumes (62,0 %). Pour ces différents groupes d’aliments, une évolution positive de, respectivement, 26,5, 31,7 et 6,9 points a été observée. Les aliments ultra-transformés sont également perçus par une grande majorité des participants (88,2 %) comme un facteur de risque de développer un cancer.
Une perception des aliments protecteurs de cancer à développer
A contrario, les bénéfices associés à la consommation de féculents complets et de produits laitiers sont peu perçus (36,6 % et 12,7 %, respectivement), de même que les risques associés à la consommation de compléments alimentaires (33,6 %). La connaissance du caractère potentiellement protecteur de la consommation de produits laitiers s’améliore au fil des 10 dernières années (+13,8 points) même si elle demeure globalement faible.
La consommation d’aliments bio et de légumes secs est, quant à elle, perçue en grande partie comme diminuant le risque de cancer ou comme sans influence sur ces risques. Ces perceptions varient en fonction de différents facteurs sociodémographiques comme le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, le sentiment d’être informé sur les risques de cancers en lien avec l’alimentation et le risque perçu d’avoir un jour un cancer dans sa vie.
Une majorité de répondants se sentent bien informés, mais...
Même si 55,9 % des enquêtés se sentent bien informés sur les liens entre alimentation et cancers, il apparaît important de continuer de sensibiliser la population sur les bénéfices et les risques pour la santé (et le cancer en particulier) associés à la consommation de certains aliments.