Le mélanome de la peau : points clés

Le mélanome de la peau

  • Illustration mélanome de la peau
    Un mélanome de la peau est une maladie des cellules de la peau appelées mélanocytes. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une lésion appelée tumeur maligne.
  • Il existe quatre principaux types de mélanome de la peau : le mélanome superficiel extensif, le mélanome de Dubreuilh, le mélanome nodulaire et le mélanome acrolentigineux. Le traitement de ces différents types de mélanome repose essentiellement sur la chirurgie qui sera adaptée à la topographie (c’est-à-dire à l’endroit où est situé le mélanome) et à la profondeur de la lésion.
  • Avec 17 922 cas en 2023, il touche autant d’hommes que de femmes. L’âge médian au diagnostic est de 68 ans chez les hommes et 62 ans chez les femmes. C’est le cancer pour lequel le nombre de nouveaux cas par an (incidence) augmente le plus avec +2% par an entre 2010 et 2023 chez les hommes comme chez les femmes.   

Découverte du mélanome de la peau

  • 80 % des mélanomes de la peau se développent à partir d'une peau saine, c’est-à-dire une peau ne présentant aucune tache ou lésion. Ils apparaissent sous la forme d’une tache pigmentée qui ressemble à un grain de beauté. Dans 20 % des cas, ils se développent à partir d’un grain de beauté (aussi appelé nævus) préexistant.
  • L’apparition d’une lésion suspecte, le plus souvent une tache irrégulière, ou la modification d’un grain de beauté jusqu’alors stable peuvent alerter sur la présence d’un mélanome de la peau. Ce type de modifications peut être identifié par vous lors d’un auto-examen de votre peau, par l’un de vos proches ou encore par votre dermatologue ou votre médecin traitant (qui vous orientera alors vers un dermatologue).
  • Le diagnostic comprend un examen clinique et une exérèse de la lésion suspecte. Il est confirmé par les résultats de l’examen anatomopathologique de la lésion prélevée. Plusieurs examens d’imagerie permettent d’évaluer l’extension de la maladie.

Les traitements

  • Le choix de vos traitements dépend des caractéristiques du mélanome dont vous êtes atteint : son type histologique (type de cellules impliquées), sa localisation et son stade, c'est-à-dire son degré d’extension en profondeur ou vers d’autres tissus. Son grade, c'est-à-dire son degré d’agressivité est également pris en compte. Ces caractéristiques sont déterminées grâce aux examens du bilan diagnostique. Le traitement est discuté lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui réunit plusieurs médecins de spécialités différentes (dermatologue, chirurgien, oncologue, etc.).
  • Pour les cancers localisés, la chirurgie est le traitement de référence. Elle consiste à retirer le mélanome. Selon l’épaisseur de la lésion (évaluée grâce à l’indice de Breslow), une seconde opération est réalisée dans la majorité des cas afin de s’assurer que toutes les cellules cancéreuses ont bien été retirées et limiter ainsi le risque de récidive. On parle de reprise d’exérèse. Parfois, les ganglions proches de la tumeur sont également retirés.
  • Pour les stades plus avancés, une exérèse chirurgicale des métastases pourra être proposée en cas de lésions accessibles et peu nombreuses. Un traitement médicamenteux pourra être associé ou non à cette chirurgie. Dans certains cas, une radiothérapie externe peut être utilisée.

Soins et accompagnement, suivi pendant et après le traitement

  • L’équipe qui vous suit est constituée de professionnels de différentes spécialités: dermatologue, chirurgien, oncologue, pathologiste… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant et les professionnels de santé de proximité.
  • L'approche de vos soins est globale et comprend tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu’un soutien psychologique pour vous et vos proches, la surveillance de l’état nutritionnel avec pesée régulière ou un accompagnement social.

    Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
    La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
    Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.

Les traitements du mélanome de la peau