Ce que l'on sait sur les cancers

La progression rapide des connaissances sur les cancers, ces dernières années, a permis de mieux les connaître, les prévenir, les dépister et les soigner.

  • On guérit plus de cancers aujourd’hui qu’il y a 30 ans

    On guérit aujourd'hui plus d'un cancer sur deux, contre un sur trois il y a trente ans. Ceci est d’abord dû à des diagnostics plus précoces, notamment grâce aux dépistages. Or, pour de nombreux cancers, plus le diagnostic est précoce et plus les chances de guérison sont grandes.

    Par ailleurs, les techniques actuelles d'imagerie (scanner, IRM, PET-scan) permettent de réaliser des bilans extrêmement précis qui guident le chirurgien ou le radiothérapeute.

    De nombreux progrès ont également été accomplis dans le domaine thérapeutique, avec par exemple la mise au point de thérapies ciblées qui permettent à certains patients de bénéficier de traitements «sur mesure». Il faut pour cela que leur tumeur exprime le gène que cible la thérapie.

  • Il faut savoir que la situation n'est pas identique pour tous les cancers. On en guérit certes plus d'un sur deux mais ce chiffre traduit de grandes disparités. En effet, certains cancers sont de meilleurs pronostics que d'autres.

    Ainsi, la survie à 5 ans varie :

    • de 9 % (pancréas) à 93 % (prostate) chez l’homme ;
    • de 10 % (pancréas) à 97 % (thyroïde) chez la femme.

     
    Le pronostic dépend aussi du stade auquel le cancer est diagnostiqué : plus ce diagnostic est posé tôt, moins le cancer est susceptible d’avoir trop grossi ou migré vers d’autres organes (métastases), et plus les chances d’en guérir sont importantes.

  • On a depuis longtemps observé que le risque de cancer était lié à l’âge. Le vieillissement de la population engendre donc naturellement une augmentation du nombre de cancers.

  • Il n’existe pas «un» cancer mais une multitude de maladies différentes regroupées sous ce terme. C’est cela qui rend l’idée d’un remède unique inenvisageable. Néanmoins, tout est fait pour tendre vers cet objectif. La recherche déploie tous ses moyens pour agir avec succès et de façon ciblée et diversifiée sur la prévention, la détection précoce et le traitement des cancers.

  • De la même manière qu’il est impossible d’envisager un remède unique compte tenu de la diversité des cancers, il n’y aura jamais «un» vaccin contre «le» cancer.

    En revanche, il existe déjà deux vaccins qui protègent contre des virus responsables du développement de certains cancers :

     
    Par ailleurs, les chercheurs travaillent à la mise au point d’un autre type de vaccins, dits thérapeutiques, pour soigner des cancers déjà diagnostiqués ou éviter leur récidive : plusieurs vaccins candidats sont actuellement en phase d’essais cliniques.

  • De nombreuses études scientifiques se sont penchées sur cette hypothèse mais sans pouvoir mettre en évidence un lien de cause à effet. Une équipe de scientifiques a passé en revue 32 de ces études et conclu que, «dans l'état actuel des connaissances, il paraît difficile de conclure à la responsabilité des événements stressants de la vie, d'un type de personnalité particulier ou d'une dépression dans l'apparition d'un cancer». À ce jour, il n'existe donc pas de preuve scientifique d'un lien de cause à effet entre un choc psychique et la survenue d'un cancer.

    À l'inverse, le fait d'avoir un cancer peut provoquer des signes d'anxiété et de dépression chez la personne malade ou ses proches. Il est alors possible d’obtenir une aide psychologique auprès d’un professionnel de santé (onco-psychologue, psychologue, psychiatre, psychothérapeute…)

    Pour en savoir plus : «Je me sens touché par le cancer d’un proche : comment me faire aider ?»

  • Un traumatisme physique, même grave ne provoque pas de cancer. Il peut arriver que des examens réalisés à la suite d’une chute ou d’un coup, par exemple quand on est amené aux urgences, permettent de découvrir la présence d’un cancer mais celui-ci était préexistant au traumatisme.