Les effets secondaires tardifs
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Les effets secondaires tardifs, appelés aussi complications, peuvent apparaître plusieurs mois après la fin du traitement, voire plus tard. Ils peuvent être durables : on parle alors de séquelles. Les progrès des techniques ont rendu ces effets secondaires moins fréquents. L'ensemble des complications décrites ci-après concerne moins de 10 % des patientes qui ont reçu une radiothérapie. Lorsque des effets secondaires surviennent, ils sont intriqués avec ceux des autres traitements.
Troubles digestifs
Le trouble le plus fréquent est une colite, autrement dit une inflammation du côlon. Cette colite est dite radique car elle est générée par les rayons. Elle se traduit par des épisodes inflammatoires, souvent accompagnés de diarrhées. Les diarrhées surviennent suite à l'ingestion d'aliments qui contiennent des fibres ou qui ont des vertus laxatives. Pour faire face à ce trouble, le régime alimentaire doit être adapté. Des médicaments antispasmodiques ou antidiarrhéiques peuvent aussi être prescrits.
Parfois, une inflammation du rectum, appelée rectite radique, peut se produire et entraîner des saignements lors de l'évacuation des selles. Des médicaments (corticoïdes locaux) peuvent être prescrits. Si les saignements sont importants au point de modifier le taux d'hémoglobine dans le sang, les vaisseaux sanguins impliqués peuvent être traités par laser (cautérisation) après avis du radiothérapeute.
Plus rarement, une inflammation de l'intestin grêle (grêle radique) peut se produire de façon récurrente et engendrer une occlusion intestinale : les selles et les gaz sont bloqués. Cette complication grave peut nécessiter une hospitalisation afin de procéder à une aspiration des sécrétions digestives à l'aide d'un tuyau introduit par le nez et de mettre en place une alimentation par perfusion. Dans de rares cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour enlever la zone intestinale lésée.
Troubles des fonctions génitales et de la sexualité
Ces troubles peuvent se traduire par une sécheresse vaginale, un rétrécissement vaginal, des brides vaginales et des douleurs lors des rapports sexuels. Pour prévenir ces troubles et notamment le rétrécissement du vagin, le médecin peut prescrire, une fois le traitement par radiothérapie terminé, un traitement à base d'œstrogènes en application locale (en crème par exemple) et un dilatateur, tube en plastique destiné à être introduit de façon régulière dans le vagin pour éviter son rétrécissement.
L'activité sexuelle qui a dû être interrompue pendant la durée de la radiothérapie peut reprendre quelques semaines après la fin du traitement, si l'état local du vagin le permet. N'hésitez pas à poser des questions à votre médecin.
Une ménopause prématurée peut être induite par la chirurgie ou par la radiothérapie externe. Elle peut se traduire par des bouffées de chaleur, une prise de poids et des troubles du sommeil. En l'absence de contre-indications, un traitement hormonal de substitution peut être proposé afin de soulager ces symptômes.
Troubles urinaires
La radiothérapie peut provoquer une irritation de la vessie (cystite radique) qui se traduit par une douleur, une envie fréquente d'uriner, parfois associées à la présence de sang dans les urines (hématurie). Il est important de signaler ces saignements à l'équipe médicale ou à votre médecin traitant.
La radiothérapie entraine parfois une incontinence urinaire. Cette défaillance du contrôle des muscles qui retiennent l'urine dans la vessie est traitée par des séances de kinésithérapie et par des médicaments antispasmodiques urinaires qui permettent de contrôler la contraction des muscles de la vessie.
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