Lymphome non hodgkinien : quels sont les effets indésirables des traitements ?

Tous les traitements, quels qu’ils soient, sont susceptibles de provoquer des effets indésirables (ou effets secondaires), c’est-à-dire des réactions prévisibles mais non souhaitées. Ces effets indésirables peuvent être cliniques (des vomissements par exemple) ou biologiques, comme une baisse du nombre de globules rouges appelée anémie.

Pourquoi des effets indésirables différents d’une personne à l’autre ?

La survenue des effets indésirables dépend du ou des traitements prescrits, des doses administrées et de votre propre sensibilité. Les réactions à un même traitement peuvent être très variables d’une personne à une autre. C’est pourquoi il n’est pas véritablement possible de prédire avec précision quels effets indésirables seront ressentis au cours de votre traitement.

Cependant, les études réalisées avant et après la mise à disposition d’un médicament ou de différentes techniques de traitement permettent de connaître leurs effets indésirables les plus fréquents. Ainsi, votre médecin est en mesure de vous informer de leur survenue possible et des signes auxquels il faut prêter attention.

La survenue d’effets indésirables n’est pas lié à l’efficacité du traitement

La présence ou l’absence d’effets indésirables n’est pas liée à l’efficacité de votre traitement. N’avoir aucun effet indésirable ne signifie pas que le traitement soit inefficace sur vous. Inversement, présenter de nombreux effets indésirables n’indique pas qu’il soit particulièrement actif.

Limiter les effets indésirables

Certains effets indésirables peuvent être limités ou évités grâce à des traitements préventifs ou des conseils pratiques. Néanmoins, s’ils deviennent trop importants ou si vous ne supportez pas l’un des traitements utilisés, ce dernier peut être modifié ou interrompu pour permettre à l’organisme de récupérer. Il est important de signaler tout symptôme inhabituel au cours d’un traitement afin que votre médecin puisse prendre les mesures adéquates.

Signaler les effets indésirables inattendus 

Afin de garantir une amélioration continue de la sécurité des traitements pour les patients, il vous est possible de signaler les effets indésirables susceptibles d’être dus à un médicament, directement au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) dont vous dépendez. Cette démarche concerne uniquement les effets indésirables inattendus, c’est-à-dire dont la nature, la sévérité ou l’évolution ne correspondent pas aux informations réglementaires du médicament. Elle n’a pas pour objectif une gestion individuelle de vos effets indésirables.

La procédure ainsi que les formulaires de déclaration sont disponibles sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Comment faire face à la douleur ?

Les patients atteints d’un lymphome peuvent ressentir des douleurs pendant la durée de la maladie. La douleur peut être due à la tumeur elle-même si elle exerce une pression sur les os, les nerfs ou les organes vitaux.

Elle peut également être liée aux traitements, aux soins et aux examens (comme la biopsie de la moelle osseuse, par exemple).

Quelles peuvent être les douleurs ressenties ?

La douleur peut être aiguë (douleur sévère qui dure peu de temps) ou chronique (douleur sévère ou modérée qui se prolonge sur une plus longue période). Si la douleur persiste en dehors du traitement, elle peut entraîner de l’irritabilité, une dépression et une perte d’énergie.

Pour en savoir plus sur les manières de soulager les douleurs, rendez-vous dans la rubrique douleur.

Comment faire face à la fatigue ?

La fatigue est à la fois un effet indésirable fréquent des traitements et un symptôme de la maladie. Elle s’estompe progressivement après la fin du traitement, mais peut perdurer. Elle retentit généralement de façon importante sur la vie quotidienne et n’est souvent guère soulagée par le sommeil et le repos.

Quelles solutions pour contrer la fatigue ?

Il est important de parler à votre médecin de la fatigue ressentie afin qu’il puisse en rechercher une éventuelle cause particulière (une anémie, par exemple) et proposer des solutions adaptées. Il peut également suggérer la consultation d’un masseur-kinésithérapeute ou d’un diététicien qui, par une approche personnalisée, peuvent contribuer à réduire la fatigue.

Il est prouvé qu’une activité physique adaptée, régulière et modérée permet de lutter contre la fatigue pendant et après les traitements. Parlez-en avec votre équipe soignante.

Pour en savoir plus sur les manières de lutter contre la fatigue, rendez-vous dans le dossier fatigue.

Quand faut-il consulter votre médecin ?

Il faut informer votre médecin et votre équipe soignante dès que vous ressentez des effets indésirables, des changements dans votre état de santé ou tout autre problème pendant le traitement.

La fièvre est un signe qui doit vous alerter et vous conduire à contacter immédiatement votre médecin. Vous devez également le tenir informé si vous envisagez de prendre ou si vous prenez tout autre médicament que ceux de votre protocole de traitement. Cela inclut les médicaments prescrits par d’autres médecins, de même que les médicaments que vous prenez sans ordonnance.

Quels sont les signes qui doivent vous pousser à prévenir votre médecin ?

Prévenez votre médecin si vous constatez l’un des symptômes suivants :

  • fièvre (38,5 °C et plus) ;
  • infection comme un rhume, une grippe ou un abcès dentaire ;
  • constipation ou diarrhée durant plus de deux jours malgré la prise de médicaments ;
  • lésions dans la bouche ou la gorge douloureuses ou qui empêchent de s’alimenter ;
  • toux excessive ou essoufflement inhabituel ;
  • fatigue inhabituelle ;
  • perte ou gain de poids inhabituels ;
  • jambes gonflées ;
  • saignements ou œdèmes ;
  • nausées, vomissements malgré la prise de médicaments anti-vomitifs ;
  • douleurs inhabituelles.