Effets indésirables : ce qu’il faut savoir

Les effets indésirables des traitements médicaux varient selon les médicaments utilisés, les dosages et les personnes. Les effets indésirables des médicaments sont décrits dans les notices contenues dans les boîtes des médicaments. Si vous ne disposez pas de la boîte du médicament car il vous est administré à l’hôpital, vous pouvez obtenir la notice en la demandant à votre équipe soignante.

Certains effets indésirables peuvent être limités ou évités grâce à des traitements préventifs ou des conseils pratiques. Néanmoins, s’ils deviennent trop importants ou si vous ne supportez pas l’un des médicaments utilisés, le traitement peut être modifié ou interrompu pour permettre à l’organisme de récupérer.

Les effets indésirables les plus fréquents des médicaments utilisés pour traiter le mélanome de la peau sont présentés ci-après. Le classement utilisé distingue :

  • ceux qui peuvent vous gêner au quotidien et pour lesquels vous pouvez mettre en œuvre des conseils pratiques pour les prévenir et/ou les limiter ;
  • ceux qui nécessitent la mise en place d’un suivi biologique pour surveiller leur survenue ;
  • ceux, plus graves, qui peuvent entraîner une hospitalisation.

Pour chaque effet indésirable listé, la famille de traitement (chimiothérapie, thérapie ciblée, immunothérapie) et/ou les molécules concernées sont citées.

En fonction du protocole qui vous a été proposé, votre médecin vous indique de façon précise ceux qui peuvent vous concerner et vous informe sur les moyens d’y faire face. Certains effets indésirables peuvent survenir pendant le traitement mais également jusqu’à 5 mois après son arrêt. N'hésitez pas à contacter votre médecin même lorsque les traitements médicamenteux sont terminés afin qu'il mette en place une solution adaptée.

Focus sur les effets indésirables immunologiques des immunothérapies spécifiques

Certains des effets indésirables des immunothérapies spécifiques (ipilimumab, pembrolizumab et nivolumab) peuvent être d’origine immunologique, liés à la stimulation du système immunitaire par ces médicaments. Il peut par exemple s’agir d’un mauvais fonctionnement du tube digestif, du foie et des reins, des glandes endocrines, de troubles respiratoires, de l’apparition d’un diabète. La gestion de ces effets indésirables d’ordre immunologique est spécifique.

Certains effets indésirables peuvent être graves. Vous devez prévenir immédiatement votre médecin si l’un des effets indésirables, signes ou symptômes suivants se produit notamment :

  • une inflammation de l’intestin (colite), se traduisant notamment par des douleurs de l’estomac, du mucus ou du sang dans les selles, des diarrhées ;
  • des problèmes pulmonaires tels que des difficultés à respirer, une toux, des douleurs au niveau du thorax,  etc ;
  • une inflammation du foie qui se manifeste notamment par un jaunissement de la peau et du blanc des yeux, etc ;
  • des troubles de la thyroïde qui peuvent notamment provoquer une prise ou une perte de poids, une fatigue, etc ;
  • une inflammation de la peau, pouvant notamment se traduire par des rash. 

Avant de commencer le traitement, lisez attentivement la notice que vous pouvez obtenir auprès de l’équipe soignante qui vous prend en charge.

À noter

La présence ou l’absence d’effets indésirables n’est pas liée à l’efficacité du traitement administré. Ne ressentir aucun effet indésirable ne signifie pas que le traitement est inefficace et, inversement, ressentir de nombreux effets indésirables ne signifie pas qu’il est particulièrement actif.