Chirurgie
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La chirurgie est le traitement principal des cancers de l'endomètre. Elle est très souvent réalisée tant que la tumeur ne s'est pas propagée à la vessie, à l'intestin ou à des organes plus éloignés sous forme de métastases et que votre état de santé général le permet. Elle a pour objectif de supprimer la totalité de la tumeur et de réduire le risque de récidive.
Votre médecin vous oriente vers un établissement autorisé à pratiquer la chirurgie des cancers gynécologiques où l'intervention sera réalisée par un chirurgien expérimenté en chirurgie des cancers de l'endomètre.
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En quoi consiste l'intervention ?
L'intervention consiste à retirer entièrement l'utérus (le corps et le col), ainsi que les deux ovaires et les deux trompes de Fallope. Cette intervention est appelée hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale. C'est l'intervention la plus souvent pratiquée.
En fonction du stade, du type histologique et du grade de la tumeur, cette intervention peut être complétée par d'autres gestes chirurgicaux, comme l'ablation des paramètres et du tiers supérieur du vagin, le retrait des ganglions lymphatiques ou de l'épiploon . Ces gestes complémentaires sont réalisés soit en même temps que la chirurgie de l'utérus soit ultérieurement lors d'une nouvelle intervention.
Le retrait des ganglions
L'opération qui consiste à enlever les ganglions lymphatiques est appelée curage ganglionnaire ou lymphadénectomie. Il s'agit de retirer soit les ganglions lymphatiques du pelvis (lymphadénectomie pelvienne), soit ceux qui sont situés dans la partie supérieure de l'abdomen le long de l'aorte (lymphadénectomie lomboaortique), soit l'ensemble des ganglions de ces deux régions.
Une lymphadenectomie (pelvienne et/ou lomboaortique) est généralement proposée pour les tumeurs de stade II et III et certaines tumeurs de stade I :
- Les tumeurs du type histologique 1 et de grade 3, qui dépassent la moitié du myomètre ;
- Les tumeurs du type histologique 2 ;
- Les tumeurs de stade I qui présentent des emboles, c'est-à-dire des amas de cellules cancéreuses dans les vaisseaux lymphatiques proches de la tumeur.
Le retrait des ganglions permet de rechercher d'éventuelles cellules cancéreuses qui ont pu s'y propager. Il contribue ainsi à déterminer si la tumeur s'étend et si un traitement complémentaire à la chirurgie est nécessaire.
Le ganglion sentinelle : une alternative au curage ganglionnaire à l'étude
La technique du ganglion sentinelle consiste à retirer uniquement le premier ganglion lymphatique qui draine l'utérus pour déterminer s'il est envahi par des cellules cancéreuses. S'il ne contient pas de cellules cancéreuses, les autres ganglions ont très peu de risque d'en contenir ; il n'est donc pas utile de les enlever. En revanche, si le ganglion sentinelle contient des cellules cancéreuses, la probabilité pour que les autres ganglions soient atteints est importante ; ils doivent donc être retirés. La technique du ganglion sentinelle est en cours d'évaluation pour les cancers de l'endomètre.
Le retrait de l'épiploon
Il faut parfois retirer également l'épiploon, repli du péritoine situé sous l'estomac et qui recouvre une partie du côlon. L'épiploon est aussi appelé omentum, d'où le nom d'omentectomie donné à cette intervention.
L'omentectomie peut être proposée lorsqu'il existe un risque de métastase au niveau du péritoine. Ce peut être le cas pour certains cancers du type histologique 2 (stade I et II) et pour certains cancers de stade III (quel que soit le type histologique).