Douleur aiguë, chronique
Habituellement, une douleur apparaît à cause d’une anomalie, et disparaît lorsque l’anomalie est éliminée. On parle alors de douleur aiguë. Le terme aigu ne signifie pas forcément que la douleur est intense.
Une douleur aiguë
Une douleur aiguë a plusieurs caractéristiques :
Elle est de courte durée (elle disparaît en quelques heures ou quelques semaines, selon le temps nécessaire à la guérison) ;
Elle est due à une cause précise, connue ou non.
Ce sont par exemple les douleurs provoquées par des soins ou des examens médicaux, par les effets secondaires des traitements ou par la tumeur. Ces douleurs disparaissent dès lors que l’on supprime leur cause.
Lorsqu’une douleur survient, il est important de la signaler afin de chercher sa cause et de la traiter rapidement. En effet, plus une douleur dure, plus elle risque de s’installer et de devenir permanente. On parle alors de douleur chronique.
Une douleur chronique
Une douleur chronique a plusieurs caractéristiques :
- Elle dure depuis au moins 3 mois, malgré un traitement antidouleur ;
- Elle persiste même si la cause de la douleur a disparu ;
- Elle est difficile à comprendre car elle n’a pas toujours de cause visible. Elle augmente, diminue, disparaît ou réapparaît sans que l’on sache toujours expliquer pourquoi ;
- Elle est envahissante, moralement et physiquement.
Les raisons pour lesquelles une douleur devient chronique ne sont pas encore complètement élucidées. Certaines sont liées à une douleur aigüe mal soulagée, d’autres sont dues à des séquelles que l’on ne peut pas réparer, d’autres encore à des maladies de longue durée.
Les douleurs chroniques ne jouent pas ou plus le rôle d’un signal d’alarme. Ce sont des maladies à part entière qui nécessitent un traitement à long terme. L’intervention de spécialistes de la douleur peut être nécessaire.
Plus elles durent dans le temps, plus elles sont usantes, physiquement et moralement. Les douleurs chroniques ont des conséquences importantes sur la qualité de vie : perte d’autonomie (difficultés pour les déplacements, par exemple), handicap, isolement, risque de dépression, difficultés professionnelles.
Ces douleurs peuvent être d’autant plus mal vécues qu’elles représentent un réel handicap, souvent invisible de l’extérieur. La non-reconnaissance de la douleur, par l’entourage ou par l’employeur par exemple, constitue à elle seule une véritable souffrance.
Toutes ces conséquences sont à prendre en compte dans le choix des traitements et l’accompagnement contre la douleur.