Après la greffe

Dans les jours qui suivent l’opération, vous restez hospitalisé en service de réanimation pour s’assurer que le foie greffé fonctionne normalement et pour surveiller l’apparition de complications éventuelles.

Des examens sont ainsi pratiqués très régulièrement pour détecter :

  • une absence de fonctionnement du greffon ;
  • une thrombose, c'est-à-dire la formation d’un caillot de sang dans les vaisseaux du foie.

Ces deux complications rares constituent une urgence vitale qui rend alors prioritaire pour une nouvelle greffe.

En dehors de cette situation exceptionnelle, cette opération peut avoir comme principales complications :

  • un rejet. Celui-ci est devenu rare grâce aux traitements immunosuppresseurs (ou traitements antirejet). Il est en général facilement arrêté en augmentant la dose du traitement. Exceptionnellement, ce rejet résiste au traitement et nécessite une nouvelle transplantation ;
  • une hémorragie. Le risque d’hémorragie après la greffe est important et peut nécessiter une transfusion. Si l’hémorragie persiste, une intervention est organisée ;
  • des complications biliaires. La suture entre la voie biliaire du greffon et celle d’origine peut bloquer l’évacuation de la bile ou provoquer une fuite de bile. Cette complication est rare mais conduit parfois à une intervention ;
  • une infection. Comme dans toute opération chirurgicale lourde, le risque d’infection est important. Le traitement antirejet, indispensable, entraîne une diminution importante des défenses de l’organisme et augmente le risque d’infection ;
  • une insuffisance rénale. Les reins peuvent être abîmés temporairement à la suite de l’intervention. Certains médicaments antirejets sont en effet toxiques pour les reins. Ils peuvent également souffrir pendant l’intervention et parfois mettre quelques semaines à cicatriser. Il peut être alors nécessaire de recourir à une dialyse temporaire dans les jours qui suivent la greffe.

Des complications communes à toutes les interventions chirurgicales sont également possibles :

  • une fatigue, liée à l’intervention et l’anesthésie ;
  • un hématome ou une infection au niveau de la plaie ;
  • des douleurs au niveau de la cicatrice, susceptibles de persister de nombreux mois après la chirurgie. Des douleurs au dos, en raison de la position allongée prolongée pendant l’intervention, peuvent également se manifester.

Ces effets sont pris en charge par l’équipe médicale qui vous suit. N’hésitez pas à signaler toute douleur survenant après l’intervention.

En l’absence de complication, l’hospitalisation dure entre 2 et 4 semaines et la première semaine est généralement effectuée en service de réanimation.

Avec la greffe, vous démarrez un traitement médicamenteux appelé immunosuppresseur destiné à éviter que le corps ne rejette la greffe. Il doit être pris à vie et sans interruption.

Des examens médicaux sont effectués très régulièrement pour vérifier le bon fonctionnement du foie, prévenir un éventuel rejet et dépister les effets secondaires des médicaments immunosuppresseurs.