Que savoir sur le dosage du PSA sérique total ?

Le dosage du PSA sérique total peut être proposé aux hommes de manière individuelle sur la base de facteurs de risque personnels (âge, antécédents familiaux par exemple). Néanmoins, l’augmentation du nombre de prescriptions montre qu’il ne s’agit pas d’une démarche de dépistage « individuelle » au cas par cas mais d’une pratique quasi-généralisée malgré les recommandations des autorités de santé. 

Son rythme optimal de réalisation et sa valeur seuil de normalité du dosage (4 ng/ml) restent en discussion. 

Son usage a une performance médiocre et génère des biopsies prostatiques inutiles. Parmi les hommes qui ont un PSA total > 4 ng/ml, 7 sur 10 n’ont pas de cancer. 

Le test peut être faussement négatif et rassurer à tort celui qui le fait. Parmi les hommes qui ont un PSA total <4 ng/ml, 1 homme sur 10 a un cancer et 9 sur 10 n’en n’ont pas. 

Il peut détecter différents types de cancers sans les discriminer comme des cancers d’évolution lente (cancer dit indolent) ou des cancers considérés comme cliniquement non significatifs (de petit volume et de faible grade) ou bien des formes tardives pour lesquelles aucun traitement ne serait mis en œuvre. 

Les dosages dérivés du PSA ont également été explorés mais aucun n’est recommandé pour le dépistage. 

L’association du dosage du PSA avec le toucher rectal (TR) est la plus performante. Le toucher rectal permet de détecter des cancers de la zone périphérique et, en cas d’induration suspecte, les biopsies prostatiques sont recommandées quelle que soit la valeur du PSA. L’absence d’anomalie détectée au toucher rectal n’élimine pas la présence d’un cancer.

Et les autres formes de PSA ?

L’utilisation du PSA libre n’est pas recommandée en 1ère intention comme examen de dépistage. Par ailleurs, il n’a pas été retrouvé de preuves que les techniques dérivées du dosage du PSA sérique (PSA ajusté sur l’âge, densité du PSA et vélocité du PSA) aient un intérêt pour le dépistage du cancer de la prostate.