Vulnérabilité des patients atteints d’un cancer face au SARS-CoV-2 : l’Institut national du cancer rappelle l’importance de la vaccination
30/07/2021
Les patients atteints de cancer sont généralement plus fragiles vis-à-vis des infections virales comme le coronavirus. Leurs défenses immunitaires sont souvent affaiblies par leur maladie et certains traitements, en particulier la chimiothérapie et bien sûr les immunosuppresseurs.
L’Institut national du cancer rappelle que la vaccination des patients et de leur entourage, associée au respect des gestes barrières, demeure la meilleure façon de se protéger du risque d’infection et de développer une forme grave de la maladie.
Si la vaccination des personnes atteintes de cancer est bien supérieure à celle de la population générale, elle doit continuer à progresser pour les protéger le plus possible.
En effet les patients immunodéprimés sont plus enclins à développer une forme grave de la maladie, et l’infection à la COVID-19 pourrait entraîner un retard dans la réalisation des traitements anticancéreux, diminuant ainsi leur efficacité.
Le schéma vaccinal doit être respecté, tant que l’état de santé du patient le permet (nombre de doses, délais entre les injections) ; chez les patients atteints de cancer, comme pour la population générale, l’efficacité de la vaccination n’est au mieux constatée que quelques jours après l’injection de la deuxième dose.
Pour les patients immunodéprimés, la Direction générale de la santé recommande, dans le message « DGS-urgent » du 18 juin dernier adressé aux professionnels de santé, l’administration d’une troisième dose.
Plus précisément, cette troisième dose est préconisée pour les malades :
- ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques ou une transplantation d’organes ;
- sous chimiothérapie lymphopéniante ;
- traitées par des médicaments immunosuppresseurs puissants, comme les antimétabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) et les AntiCD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima) ;
- atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par antiCD20 ;
- au cas par cas, pour les personnes porteuses d’un déficit immunitaire primitif ou lorsque le traitement comporte des immunosuppresseurs ne relevant pas des catégories énumérées.
Afin d’accompagner les médecins dans l’information de leurs patients atteints de cancer, l’Institut rappelle la rubrique qu’il met à leur disposition sur son site e-cancer.fr. Celle-ci, développée dès le début de la pandémie, regroupe les recommandations, les conseils et les outils indispensables aux professionnels de santé. Elle est mise à jour régulièrement. Une rubrique spécifique pour les patients et leurs proches est également proposée.
Couverture vaccinale des patients atteints de cancer en phase active de traitement : données issus de Datavaccin-covid.ameli.fr au 18 juillet 2021.
Pathologie en phase active de traitement | Taux de vaccination première injection | Taux de vaccination complet |
Cancer colorectal | 80,5 % | 75,1 % |
Cancer de la prostate | 85,6 % | 81,2 % |
Cancer du poumon | 81,5 % | 76,7 % |
Cancer du sein | 80,4 % | 74,9 % |
Autres cancers | 80,9 % | 75,3 % |
Selon les dernières données communiquées par Santé publique France, au 27 juillet, 60,7 % de la population en France avait reçu au moins une dose de vaccin et 50,8 % était complètement vaccinée.
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