« ON NE LES PROTÈGE JAMAIS TROP » : l’Institut national du cancer sensibilise les parents à l’importance de la vaccination contre les infections liées aux papillomavirus humains
25/04/2022
À l’occasion de la semaine européenne de la vaccination (25 avril au 1er mai), l’Institut national du cancer diffuse, dans les cabinets médicaux et sur ses réseaux sociaux, une campagne d’information sur le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV).
L’objectif de cette campagne, « On ne les protège jamais trop », est de répondre aux questions que les parents se posent sur cette vaccination.
L’ensemble des outils développés renvoie vers des sources d’information et place au cœur de ce dispositif l’échange avec le médecin. En effet, les résultats d’une enquête1 confirment leur rôle prépondérant dans l’information et dans la recommandation de ce vaccin.
Alors que la vaccination contre les HPV permet d’éviter jusque 90 % des infections à l’origine des cancers HPV induits, la couverture vaccinale n’est que de 37,4 %2. Elle reste bien en deçà de l’objectif de 80 %, à horizon 2030, fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
Vaccination contre les HPV : répondre aux questions que se posent les parents
Pourquoi faire vacciner mon enfant ? Á quoi sert cette vaccination ? Y-a-t-il des risques ?
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) soulèvent de nombreuses questions de la part des parents. Afin de leur donner accès aux éléments de réponse, l’Institut national du cancer diffuse une campagne dans les cabinets médicaux et sur ses réseaux sociaux.
Cette campagne, qui propose différentes sources d’information, renvoie en priorité vers les professionnels de santé.
En effet, les résultats d’une enquête, menée en 2019 par l’Institut national du cancer et la Haute autorité de santé, confirment le rôle prépondérant des médecins généralistes dans l’information et dans la recommandation de la vaccination contre les HPV. Ainsi, 97 % des parents répondants déclarent suivre les conseils de leur médecin (60 % toujours et 37 % souvent) lorsqu’il recommande la vaccination, et 86 % l’identifient comme leur principale source d’information sur ce sujet.
L’information qu’ils délivrent est essentielle pour développer la connaissance des parents sur cette vaccination et leur permettre de mieux en comprendre les enjeux.
La vaccination en pratique
Pour qui ? |
Les enfants et les adolescents de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus |
Quand ? | De 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus |
Comment ? |
De 11 à 14 ans : 2 doses (M0 et M6) Rattrapage de 15 à 19 ans : 3 doses (M0, M2, M6) |
Chiffres clés
Près de 200 types de papillomavirus humains (HPV) ont été identifiés. Parmi eux, 123 ont été définis comme étant à haut risque ou potentiellement oncogènes, tandis que d’autres à moindre risque oncogénique sont responsables de verrues génitales (aussi appelées condylomes).
En France chaque année, 6 400 cancers sont potentiellement dus aux HPV. Si les femmes sont les principales victimes de ces cancers (2 900 cancers concernent le col de l’utérus), plus d’un quart d’entre eux atteint les hommes. Il s’agit plus spécifiquement des cancers de l’oropharynx4 (1 060 cas incidents), de l’anus (360 cas incidents), de la cavité orale, du larynx et du pénis (plus de 300 cas incidents pour ces 3 localisations). Les virus HPV sont aussi responsables des très fréquentes verrues ano-génitales qui dégradent sérieusement la qualité de vie. Ces verrues, bénignes mais récidivantes, touchent autant les hommes que les femmes (100 000 personnes par an) et leur prise en charge est particulièrement douloureuse.
Si la plupart des infections disparaissent spontanément (90 % disparaissent dans les 2 ans), celles qui persistent, surtout lorsqu’elles impliquent certains HPV à haut risque (16 et 18), peuvent engendrer des lésions précancéreuses et cancéreuses.
Au cours de sa vie, environ 80 % de la population sera exposée à un virus HPV et 60 % des contaminations ont lieu pendant la première année de vie sexuelle.
Aussi, vacciner les enfants et adolescents avant le début de leur vie sexuelle permet de garantir une protection proche de 100 % des virus inclus dans le vaccin et des cancers correspondants5. Cette protection sera moindre si la vaccination est effectuée après le début de la vie sexuelle, car la vaccination n’arrête pas un processus cancéreux qui a déjà commencé.
ACCÉDER AUX RESSOURCES
- le dépliant d’information « La vaccination contre les cancers HPV » ;
- l’infographie dynamique ;
- l’espace d’information dédié « Vaccination contre les HPV ».
CP - On ne les protège jamais trop - 2022 - PDF 845,90 ko
CONTACT PRESSE
Institut national du cancer - Responsable des relations media – Lydia Dauzet
presseinca@institutcancer.fr - 01 41 10 14 44 // 06 20 72 11 25
1 Enquête menée par BVA, pour l’Institut national du cancer et la Haute autorité de santé, par Internet entre le 20 juin et le 12 juillet 2019 auprès de 300 médecins généralistes et de 2002 parents de jeunes filles âgées de 11 à 19 ans et/ou de jeunes garçons de 11 à 14 ans.
2 Couverture vaccinale des jeunes filles en 2021. Schéma complet à 16 ans. Chiffres Santé publique France, avril 2022.
3
https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Papillomavirus-et-cancer. HPV à haut risque ou potentiellement oncogènes : HPV 16, 18, 31, 33, 35, 45, 52, 58, 39, 51, 56, 59). HPV à bas risque : HPV 6 et 11 par exemple.
4
Le lien de causalité entre les infections par HPV et les cancers oropharyngés est établi par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Mais en l’absence de données cliniques, les trois vaccins n’ont pas, à ce jour, d’indications pour la prévention des lésions et des cancers oropharyngés.
5
La vaccination est complémentaire d’un dépistage du cancer du col de l’utérus recommandé aux femmes de 25 à 65 ans.