Impact du dépistage organisé du cancer du sein sur les trajectoires de soins : des traitements moins agressifs grâce à la détection précoce
30/09/2021
Les derniers chiffres de l’évaluation1 du programme de dépistage organisé du cancer du sein montrent un recul de la participation de 3,5 points de pourcentage sur la période 2019/20202. Si la crise sanitaire liée à la COVID 193 a certainement précipité cette baisse, la participation au programme est en diminution constante après un pic observé sur la période 2011-2012 (52,4 % de participation).
Parce qu’un cancer du sein détecté à un stade précoce permet souvent d’avoir recours à des traitements moins agressifs et présente de plus grandes chances de guérison, l’Institut rappelle, à l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer du sein, l’importance du dialogue entre les professionnels de santé et leurs patientes sur les bénéfices et limites de ce dépistage.
Des traitements moins lourds et moins agressifs grâce au dépistage précoce des cancers du sein
Chaque année, le cancer du sein représente près de 59 000 nouveaux cas incidents ; il reste la première cause de mortalité par cancer chez la femme avec 12 100 décès.
Le dépistage organisé, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, demeure un moyen efficace de lutter contre la maladie.
En effet, la survie à 5 ans des femmes dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce est de 99 % ; elle n’est que de 26 % lorsque celui-ci l’est à un stade métastatique.
Par ailleurs, les résultats d’une étude montrent que les femmes ayant eu recours au dépistage organisé ont reçu des traitements moins immédiatement agressifs et moins porteurs de séquelles que celles ayant eu recours à une mammographie réalisée dans le cadre d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique.
Ainsi, nous observons plus de chirurgies conservatrices (82 % pour les femmes dont le cancer a été détecté lors d’un dépistage organisé vs 70 % lors d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique) et moins de chimiothérapie (34 % dans le cadre du dépistage organisé vs 53 % dans le dépistage individuel/diagnostic clinique).
Bénéfices et limites du dépistage : le rôle clé des professionnels de santé dans l’information des femmes
Tout en informant les femmes sur les bénéfices et les limites de ce dépistage, l’Institut national du cancer rappelle l’importance de la discussion entre les professionnels de santé et leurs patientes sur ce dépistage. Leur rôle, dans la délivrance de ces informations, est primordial et leur mobilisation demeure essentielle.
Aussi, pour les accompagner dans leur pratique et dans l’orientation de leurs patientes vers les modalités de dépistage recommandées à leur niveau de risque, l’Institut national du cancer propose une fiche synthétisant la conduite à tenir.
Par ailleurs, à l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer du sein, l’Institut national du cancer s’adressera aux femmes via notamment une campagne de communication en télévision et sur le digital qui débutera le 10 octobre.
La campagne d’information à destination des femmes
L’Institut national du cancer diffusera le 10 octobre, sur France 2 et sous un format événementiel de 2 minutes, un spot TV à 20h35 en dehors des écrans publicitaires. Dès le 11 octobre et pendant 3 semaines, 5 vidéos* de 30 secondes prendront le relai sur le digital ; leur contenu s’appuie sur les questions les plus fréquentes que se posent les femmes sur ce dépistage, y apportent une réponse et renvoi vers le site e-cancer.fr pour approfondir le sujet.
La prévention des cancers, avec la mise en avant des principaux facteurs de risques évitables (consommation d’alcool et de tabac, manque d’activité physique ou encore alimentation déséquilibrée), est également intégrée à cette campagne d’information ; des messages sous un format d’affichage dynamique seront présents dans 36 gares, 37 stations de métros et 65 centres commerciaux.
Enfin, des chroniques sonores sur la prévention et le dépistage des cancers du sein sont proposées en diffusion à plus de 1 000 radios et web radios sur l’ensemble du territoire ; des versions en langue créole sont également proposées dans les DROM en Martinique, à la Guadeloupe, à Saint Barthélémy, à Saint Martin, à la Réunion, en Guyane.
*Visionner les vidéos :
- Le dépistage du cancer du sein : à quoi ça sert ?
- Le dépistage du cancer du sein : j' y vais ou j'y vais pas ?
- La mammographie : mal ou pas mal ?
- Le résultat du dépistage du cancer du sein : tout de suite ou plus tard ?
- Le dépistage du cancer du sein : risque 0 ou pas ?
Enfin, et pour s’informer sur la prévention et le dépistage de ce cancer, l’Institut propose aux femmes :
- un site dédié qui permet en fonction de l’âge de bénéficier de conseils personnalisés ;
- un livret d’information, qui traite des bénéfices et des limites du dépistage ainsi qu’un dépliant. Ces documents peuvent être gracieusement commandés ou téléchargés sur le site de l’Institut.
1 Évaluation du programme de dépistage du cancer du sein. Santé publique France, 12 juillet 2021.
2 Baisse observée par rapport à la période 2018/2019 ; le taux de participation était de 49,1 %.
3 Pendant le premier confinement, en raison de l’application des mesures sanitaires, l’envoi des invitations au dépistage a été suspendu, les cabinets de radiologie fermés et avec une moindre activité à la réouverture.
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