Dépistage des cancers du sein - À partir de 50 ans faites vous dépister tous les 2 ans vous vous remercierez.
27/09/2023
Si 95 %1 des femmes se déclarent en faveur du dépistage des cancers du sein, moins d’une femme sur deux y participe. Pour favoriser le passage à l’acte, l’Institut national du cancer diffuse à nouveau sa campagne d’information.
Avec plus de 61 000 cas chaque année en France, le cancer du sein demeure le plus fréquent chez la femme. Il est également la cause de 12 000 décès annuels. Le dépistage organisé du cancer du sein, recommandé tous les 2 ans aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, permet de détecter la maladie à un stade précoce. Dans ce cas, les traitements sont moins lourds, avec moins de séquelles et permettent de meilleures chances de guérison.
Toutefois, si ce dépistage semble largement plébiscité par les femmes (95 % d’entre elles s’y déclarent favorables), moins d’une femme sur deux (47,7 %2) y a participé sur la période 2021-2022. Aussi, pour favoriser le passage à l’acte, l’Institut national du cancer diffuse à nouveau sa campagne d’information tout au long du mois d’octobre.
« À partir de 50 ans, faites-vous dépister tous les deux ans : vous vous en remercierez. »
Tout au long du mois d’octobre, l’Institut national du cancer redéploie sa campagne d’information à destination des femmes. Grâce aux éléments diffusés, il souhaite favoriser le passage à l’acte des femmes ne réalisant pas, ou pas régulièrement, ce dépistage.
Cette campagne s’appuie sur un spot tv, un film d’animation, de l’affichage dans les maisons de santé, et un livret d’information disponible sur le site e-cancer.fr.
Par ailleurs, des chroniques sonores sont proposées à plus de 1 000 radios et web radios. Enregistrées en langue française, en créole et en shimaoré, elles s’adaptent aux populations cibles.
Accéder au programme des chroniques pour les territoires ultra-marins :
Il présente une femme d’une cinquantaine d’années, ouvrant son courrier d’invitation à réaliser le dépistage du cancer du sein. Elle choisit de prendre un rendez-vous sans attendre, en voyant son reflet dans la glace : car la personne la mieux placée pour la convaincre, c’est elle-même. Programmé en télévision, il sera également diffusé sur le digital et soutenu par un dispositif sur les réseaux sociaux de l’Institut.
Ce film d’animation vise à transmettre les informations à connaître concernant les cancers du sein, puis explique l’importance et le déroulé du dépistage.
Deux nouvelles affiches destinées notamment à l’affichage en maison de santé
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Ce livret délivre une information claire et scientifiquement argumentée sur les bénéfices et les limites de ce dépistage. Il aide les femmes à mieux en comprendre les enjeux et l’impact sur leur santé. Il reprend également un contenu sur la prévention des facteurs de risques évitables de cancers, levier majeur de la lutte contre les cancers associé au dépistage. En effet, certains comportements et habitudes de vie augmentent le risque de développer un cancer du sein.
Le dépistage organisé : favoriser la détection précoce pour de meilleures chances de guérison
Avec 33 % des cancers féminins, le cancer du sein est le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. Chaque année en France, il touche plus de 61 000 femmes et provoque plus de 12 000 décès.
Pourtant, dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic. Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé.
En effet, la détection d’un cancer du sein à un stade précoce (ce qui est le cas pour 60 % de ces cancers3) permet des traitements moins lourds avec moins de séquelles et de meilleures chances de guérison.
En 2018, une étude4 réalisée par l’Institut national du cancer a permis de comparer l’impact des différentes modalités de détection du cancer du sein sur la lourdeur des traitements. Elle a été menée chez plus de 24 000 femmes de 50 à 74 ans, sans facteurs de risques autres que l’âge.
Il en ressort que les femmes dont le diagnostic a été posé dans le cadre de ce programme ont eu plus souvent une chirurgie conservatrice (82 % versus 70 %) que les femmes dont le diagnostic a été posé suite à un dépistage individuel ou à un diagnostic clinique. Le recours à la chimiothérapie est également moins fréquent dans le cadre du dépistage organisé (34 % versus 53 %).
Le dépistage organisé du cancer du sein en pratique
Le dépistage organisé des cancers du sein consiste en la réalisation d’une mammographie et d’un examen clinique des seins. Ce dépistage s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans ne présentant pas de facteurs de risques autres que l’âge.
Les clichés des mammographies réalisées dans ce cadre bénéficient d’une double lecture effectuée par des radiologues agréés. Parmi les cancers détectés, environ 6 % le sont grâce à la seconde lecture.
L’examen de dépistage ne nécessite pas d’avance de frais ; il est directement pris en charge par les régimes d’assurance maladie. Dans le cas d’examens complémentaires demandés par le radiologue, ceux-ci sont pris en charge dans les conditions habituelles de remboursement.
En dehors des âges recommandés pour le dépistage, les femmes ne doivent pas hésiter à consulter leur médecin en cas de symptômes. En effet, il pourra leur prescrire les examens adaptés. L’Institut rappelle qu’un examen annuel des seins (observation et palpation) par un professionnel de santé est recommandé tous les ans dès l’âge de 25 ans, et tout au long de la vie.
Agir au quotidien pour limiter son risque de cancer du sein
Si différents facteurs de risques comme l’âge, les antécédents personnels ou encore familiaux sont impliqués dans le développement de ces cancers, certaines habitudes de vie ont également un impact. Parmi elles, l’alcool, le tabac ou encore le manque d’activité physique.
Chaque année en France, pas moins de 8 000 cancers du sein sont attribués à la consommation excessive d’alcool, et 2 500 au tabac. Pour limiter son risque de cancer du sein, il est donc conseillé de ne pas fumer, de réduire sa consommation d’alcool, de manger équilibré et varié, et de pratiquer une activité physique régulière.
1 Post-test de la campagne d’information 2022 réalisé par BVA pour l’Institut national du cancer. En métropole du 31/10/2022 au 08/11/2022 auprès de 1 000 femmes de 50 à 74 ans et en outre-mer du 31/10/2022 au 16/11/2022 auprès de 300 femmes de 50 à 74 ans.
2 https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/moins-d-une-femme-sur-deux-ont-fait-une-mammographie-de-depistage-organise-du-cancer-du-sein-en-2021-2022
3 https://www.e-cancer.fr/Presse/Dossiers-et-communiques-de-presse/Panorama-des-cancers-en-France-l-Institut-national-du-cancer-publie-l-edition-2023-rassemblant-les-donnees-les-plus-recentes
4 Dépistage des cancers du sein : impacts sur les trajectoires de soins, Fiche d’analyse, collection Les données, Institut national du cancer, juin 2018. L’étude a été menée chez plus de 24 000 femmes de 50 à 74 ans, sans facteur de risque autre que l’âge.
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