Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine

17/11/2020

Publics cibles : Professionnels de la recherche | Professionnels de santé
Thèmes : Santé publique

Santé publique France, le service de Biostatistique-Bioinformatique des Hospices civils de Lyon, le réseau des registres de cancers Francim et l’Institut national du cancer publient les premiers résultats des estimations de la survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine entre 1989 et 2018.

Ces nouvelles données actualisent les estimations publiées en 2016. La première mise en ligne concerne 12 localisations de cancer. Deux autres mises en ligne auront lieu en décembre 2020 puis au 1er trimestre 2021, regroupant au total 73 types et sous-types de cancer.

12 premières localisations de cancer étudiées

  • des cancers de mauvais pronostic : poumon, pancréas, œsophage, foie, système nerveux central, leucémies aiguës myéloïdes, ovaire, lèvre-bouche-pharynx ;
  • les cancers les plus fréquents : sein, prostate, poumon, côlon et rectum ;
  • les cancers bénéficiant d’un programme national de dépistage organisé : sein, côlon et rectum, col de l’utérus.

Pour chacun de ces cancers, les résultats décrivent :

  • la survie à 1 an et 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
  • les tendances de la survie à 1, 5 et 10 ans des personnes diagnostiquées entre 1989 et 2015, suivies jusqu’en 2018 ;
  • la survie à 20 ans pour les personnes âgées de moins de 75 ans au moment du diagnostic réalisé entre 1989 et 2000, et suivies jusqu’en 2018. 

Peu d’amélioration de la survie nette à 5 ans pour les cancers de mauvais pronostic

Les résultats mettent en exergue des situations préoccupantes pour les cancers de mauvais pronostic étudiés : une survie nette à 5 ans qui s’est peu améliorée (pour les tumeurs du système nerveux central en particulier) ou de manière insuffisante dans un contexte d’augmentation de l’incidence (poumon, pancréas…). Les améliorations de la survie sont généralement plus marquées chez les jeunes adultes que chez les plus âgés, excepté pour le cancer de l’ovaire où ces améliorations s’observent à tous les âges. Des différences de survie selon le sexe sont observées en défaveur des hommes pour quatre cancers (œsophage, poumon, système nerveux central, lèvre-bouche-pharynx).

Par ailleurs, les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, du sein et de la prostate demeurent des cancers de bon voire très bon pronostic, avec une survie nette à 5 ans estimée respectivement à 63 % pour les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, 88 % pour le sein et 93 % pour la prostate chez les personnes diagnostiquées en 2010-2015.

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