Stratégie décennale de lutte contre les cancers : l’Institut national salue l’ambition de la stratégie décennale de lutte contre les cancers engagée par le président de la République et se félicite de l’augmentation de 20 % des moyens qui y seront consacrés

04/02/2021

Type : Dossier de presse
Themes : Institut National du Cancer

Ce jeudi 4 février, à l’occasion des 8è Rencontres de l’Institut national du cancer, le président de la République a dévoilé la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Ambitieuse, dotée de nouveaux moyens budgétaires, cette stratégie a pour objectif de réduire significativement le poids des cancers dans le quotidien des Français. 

Télécharger le dossier de presse de la stratégie décennale de lutte contre les cancers :

Cet arbitrage Présidentiel consacre la proposition approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration de l’Institut national du cancer le 27 novembre dernier. Notre Institut salue les engagements forts pris par le président de la République et le Gouvernement autour de 4 objectifs ambitieux au service des Français. Il se félicite des moyens attribués à la stratégie : un financement global de près de 1,74 milliard d’euros, soit une augmentation de près de 20 % par rapport au précédent Plan cancer dont un financement complémentaire de 284 millions d’euros pour les 5 prochaines années. Celui-ci est abondé par le ministère en charge de la Recherche, par l’ONDAM hospitalier (Objectif national des dépenses d'assurance maladie) et par une mobilisation d’une partie des fonds propres de l’Institut national du cancer à hauteur de 57 millions d’euros.

C’est une nouvelle période qui s’ouvre porteuse de progrès pour tous et source d’espoir. L’Institut national du cancer, chargé par la loi du 8 mars 2019 d’en assurer la mise en oeuvre, est déjà pied d’œuvre. Il déploiera, dès cette année, 65 nouvelles actions au service de tous sur les 234 qu’elle contient.

Pour le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer
« La stratégie décennale donne une place essentielle à la recherche pour permettre l’amélioration des connaissances et la réalisation des progrès nécessaires au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens. Tout l’enjeu est de favoriser l’émergence, le transfert et l’appropriation de l’innovation par toutes les voies qu’offre cette recherche : de la compréhension de l’hétérogénéité des tumeurs, à la connaissance des voies du fonctionnement cellulaire ou des déterminants de la réponse immune qu’il faut bloquer pour compromettre un processus cancéreux ; dans l’efficacité d’une approche diagnostique ou d’un traitement, dans sa tolérance. La recherche est aussi dans l’étude des comportements des personnes en addiction ou qui au contraire fuient l’évidence. Elle est dans la détermination des voies d’abord chirurgical les plus efficaces. La recherche soumet en permanence le savoir ou les connaissances que l’on pensait acquis à l’épreuve de la raison et des faits nouveaux. C’est une école d’humilité et de patience, une source d’ingéniosité, qui a ses codes et son éthique propre. Ainsi des travaux impliquant l’intelligence artificielle ou la détection dans le sang de fragments cellulaires (« biopsies liquides ») pourraient aider à éviter l’abord trop délabrant de certaines tumeurs par exemple cérébrales. Les défis dans le domaine de la recherche en cancérologie y sont nombreux. Pour les relever, nous pourrons compter sur les mesures ambitieuses que prévoit la stratégie, mais également sur les actions, dispositifs et outils structurants déjà en place, qu’il convient de continuer à faire évoluer dans une logique d’amélioration continue de la qualité et d’efficience, incluant bien sûr les actions d’appui à la structuration de la recherche et les nombreux programmes de recherche déjà soutenus. L’Institut sait pouvoir compter sur ses partenaires et sur une communauté de chercheurs particulièrement mobilisés ».

Pour Thierry Breton, directeur général de l’Institut national du cancer
« Cette stratégie décennale de lutte contre les cancers place le service rendu à nos concitoyens au cœur de ses actions. Elle marque une volonté forte et partagée d’améliorer l’offre de santé et le quotidien de tous, qu’il s’agisse de l’ensemble de nos concitoyens, sur les champs de la prévention primaire et du dépistage, des personnes touchées par la maladie, dans leurs parcours de soins et de vie, ou encore de l’ensemble des acteurs de la lutte, de la santé et de la recherche.
Les mesures auront un impact direct, et durable, sur la vie de nos concitoyens, et ce dès les premières années de mise en œuvre de cette stratégie. Mais nous aurons besoin de la mobilisation de tous, surtout en prévention qui reste la principale voie de progrès pour faire reculer les cancers. C’est évidemment une condition de réussite déterminante pour atteindre les objectifs ambitieux que le Gouvernement a fixé : la réduction de 60 000 cancers évitables par an, la réalisation de 1 million de dépistages supplémentaires à horizon 2025, la réduction de 2/3 à 1/3 des patients souffrant de séquelles 5 ans après le diagnostic ou encore la lutte contre les cancers de mauvais pronostics. L’ensemble des équipes de l’Institut national du cancer, ses partenaires, l’ensemble de la communauté de la cancérologie, sont d’ores et déjà mobilisés pour s’attaquer aux défis de la cancérologie des 10 prochaines années».

RAPPEL DES 4 AXES DE LA STRATÉGIE

1. Améliorer la prévention : prendre le virage préventif est l’axe majeur et c’est la condition du succès de demain ; dans l’immense progression de l’espérance de vie, la prévention a toujours été la source de progrès la plus importante : 40 % des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie (consommation de tabac, consommation excessive d’alcool, alimentation déséquilibrée et manque d’activité physique).
2. Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie des patients parfois invalidantes. Avec l’amélioration de la survie, de manière globale, et la chronicisation de la maladie, le poids des séquelles s’accroît. L’amélioration de la qualité de vie des patients et anciens patients est un impératif.
3. Lutter contre les cancers de mauvais pronostic chez l’adulte et chez l’enfant. Des cancers qui nécessitent une très forte impulsion, sinon les progrès seront limités : faire progresser les traitements de cancers dont le taux de survie à 5 ans reste très faible ou n’évolue pas.
4. S’assurer que les progrès bénéficient à tous : les mesures transversales visent résolument à faire en sorte que le progrès bénéficie à tous. Elles portent encore plus fortement l’accent sur la lutte contre les cancers de l’enfant, la lutte contre les inégalités, le continuum recherche-action, l’enrichissement du service rendu à nos concitoyens sur l’ensemble du territoire, la mobilisation de l’échelon européen et international, et la mobilisation des données et de l’intelligence artificielle.


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