La Filière Intelligence Artificielle et Cancers (FIAC)
Conçu pour être au service des patients et copiloté par l’Institut et l’Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Industries de Santé (ARIIS), un partenariat public/privé novateur entre l’Institut et l’industrie pharmaceutique a vu le jour sous le nom de Filière Intelligence Artificielle et Cancers (FIAC).
Ce partenariat a été approuvé par les ministères de tutelle de l’Institut et à l'unanimité par son conseil d’administration en date du 29 mars 2021, après avis favorable de son comité de déontologie et d’éthique en date du 18 mars 2021. Il a donné lieu à la création d’une association « Filière Intelligence Artificielle et Cancers » le 3 août 2021. Elle regroupe en son sein les autorités sanitaires, représentées par l’Institut national de cancer et le Health Data Hub, et 10 membres de l’industrie de santé (Amgen, AstraZeneca, Janssen-Cilag, MSD France, Novartis, Pfizer, Pierre Fabre, Roche Diagnostics France, l'Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Industries de Santé (ARIIS), France Biotech et depuis le 29 septembre 2022, Bristol-Myers Squibb (BMS)).
La création de cette association traduit la volonté de renforcer les partenariats pouvant stimuler la recherche au bénéfice de l’ensemble de la population. Ses objectifs sont ainsi :
- d'améliorer la connaissance sur les cancers afin de permettre une meilleure prise en soins des patients et une médecine de plus grande précision ;
- de stimuler l’innovation afin de favoriser un accès plus rapide et en plus grand nombre à celle-ci, quel que soit le champ de la cancérologie.
Ce partenariat public/privé permettra aussi de renforcer le développement de la Plateforme de données en cancérologie de l’Institut.
Dans le même temps, l’Institut national du cancer a veillé à garantir le maintien strict de son indépendance vis-à-vis des industries de santé.
Un budget global de 17 millions d’euros pour ce partenariat
Pour conduire ses actions, la Filière Intelligence Artificielle et Cancers bénéficie d’un budget de 17 millions d’euros pour 5 ans. Une part de ce financement est versée directement à l’Institut afin qu’il puisse assurer la mise en œuvre du partenariat et renforcer les développements de sa Plateforme de données en cancérologie. La deuxième partie de ce financement abonde le budget de l’association.
L’origine de ce financement est double. La Banque publique d’investissement (BPI) participe à hauteur de 8 millions d’euros (dont 5,8 millions directement versés à l’Institut national du cancer). Chaque industriel de santé contribue à hauteur de 1 million d’euros (pour moitié directement versés à l’Institut national du cancer d’une part et à l’association d’autre part). L’association dispose d’un budget de 6,9 millions d’euros pour initier ses actions.
Qu’est-ce que la Plateforme des données en cancérologie de l’Institut ?
Initiée en 2010 et indépendante des industries de santé, la Plateforme des données en cancérologie de l’Institut national du cancer a pour vocation de recueillir et de traiter des données sur les personnes à risque ou atteintes d’un cancer afin de mieux connaître les parcours de santé et améliorer de manière continue les politiques publiques.
Elle s’appuie sur des données issues du Système national des données de santé (SNDS) progressivement complétées par d’autres informations, comme celles provenant des structures de surveillance et d’observation (les registres des cancers) et des centres régionaux de coordination des dépistages. Les informations issues des pratiques cliniques, notamment du dossier communicant en cancérologie, seront prochainement intégrées. Des liens pourront également être effectués avec notamment les bases clinico-biologiques, biothèques ou tumorothèques, et avec des cohortes alliant des informations cliniques, biologiques et « omiques » et des essais cliniques.
Via la création de ce partenariat public/privé, des données issues de recherches menées par les industriels de santé sur les molécules, médicaments ou dispositifs qu’ils développent sont intégrées à la Plateforme. La capacité à conduire des études sera ainsi renforcée par ce partage des données.