Cancer risk in socially marginalised women: An exploratory study

Menée au Royaume-Uni par entretiens auprès de trente femmes socioéconomiquement défavorisées et marginalisées, cette étude qualitative analyse les facteurs sociologiques, psychologiques, et leurs comportements de santé liés au risque de cancer

Social Science & Medicine, sous presse, 2018, résumé

Résumé en anglais

Background : Cancer is a leading cause of premature death in women worldwide, and is associated with socio-economic disadvantage. Yet many interventions designed to reduce risk and improve health fail to reach the most marginalised with the greatest needs. Our study focused on socially marginalised women at two women's centres that provide support and training to women in the judicial system or who have experienced domestic abuse.

Methods : This qualitative study was framed within a sociological rather than behavioural perspective involving thirty participants in individual interviews and focus groups. It sought to understand perceptions of, and vulnerability to, cancer; decision making (including screening); cancer symptom awareness and views on health promoting activities within the context of the women's social circumstances.

Findings : Women's experiences of social adversity profoundly shaped their practices, aspirations and attitudes towards risk, health and healthcare. We found that behaviours, such as unhealthy eating and smoking need to be understood in the context of inherently risky lives. They were a coping mechanism whilst living in extreme adverse circumstances, navigating complex everyday lives and structural failings. Long term experiences of neglect, harm and violence, often by people they should be able to trust, led to low self-esteem and influenced their perceptions of risk and self-care. This was reinforced by negative experiences of navigating state services and a lack of control and agency over their own lives.

Conclusion : Women in this study were at high risk of cancer, but it would be better to understand these risk factors as markers of distress and duress. Without appreciating the wider determinants of health and systemic disadvantage of marginalised groups, and addressing these with a structural rather than an individual response, we risk increasing cancer inequities by failing those who are in the greatest need.




: Le cancer est l'une des principales causes de décès prématuré chez les femmes dans le monde et est associé à un désavantage socioéconomique. Pourtant, de nombreuses interventions conçues pour réduire les risques et améliorer la santé ne parviennent pas aux plus marginalisés ayant les plus grands besoins. Notre étude s'est concentrée sur les femmes socialement marginalisées dans deux centres pour femmes qui apportent un soutien et une formation aux femmes dans le système judiciaire ou qui ont subi des violences domestiques.

Méthodes: Cette étude qualitative a été conçue dans une perspective sociologique plutôt que comportementale impliquant trente participants dans des entretiens individuels et des groupes de discussion. Il visait à comprendre les perceptions et la vulnérabilité au cancer; prise de décision (y compris dépistage); sensibilisation aux symptômes du cancer et points de vue sur les activités de promotion de la santé dans le contexte de la situation sociale des femmes.

Constatations: Les expériences des femmes en matière d'adversité sociale ont profondément façonné leurs pratiques, leurs aspirations et leurs attitudes à l'égard des risques, de la santé et des soins de santé. Nous avons constaté que les comportements tels que la consommation d'aliments malsains et le tabagisme doivent être compris dans le contexte de vies à risque intrinsèque. Ils constituaient un mécanisme d'adaptation tout en vivant dans des conditions extrêmes extrêmes, en naviguant dans des vies complexes et quotidiennes et en subissant des défaillances structurelles. Les expériences à long terme de négligence, de préjudice et de violence, souvent perpétrées par des personnes en qui ils devraient pouvoir avoir confiance, ont conduit à une faible estime de soi et ont influencé leur perception du risque et des soins personnels. Cela a été renforcé par les expériences négatives de navigation dans les services de l’État et par un manque de contrôle et d’agence sur leur propre vie.

Conclusion: Les femmes de cette étude couraient un risque élevé de cancer, mais il serait préférable de comprendre ces facteurs de risque en tant que marqueurs de détresse et de contrainte. Sans prendre en compte les déterminants plus larges de la santé et le désavantage systémique des groupes marginalisés, et les aborder avec une réponse structurelle plutôt que individuelle, nous risquons d'accroître les inégalités face au cancer en manquant ceux qui en ont le plus besoin