Vaccination contre les HPV : enquête de perception auprès des médecins généralistes et des parents

02/09/2019

Thèmes : Santé publique

L’Institut national du cancer, en partenariat avec la HAS, a mené une enquête auprès des médecins généralistes (n=300), principaux prescripteurs de la vaccination, et de la population concernée à savoir des parents d’une fille de 11 à 19 ans et/ou un garçon de 11 à 14 ans (n=2002). L’enquête a été réalisée dans la perspective éventuelle de l’extension de la vaccination aux garçons. Elle a été menée sur Internet entre le 20 juin 2019 et le 12 juillet 2019 par BVA. 

Principaux résultats auprès des médecins généralistes

94 % des MG sont favorables au vaccin contre les HPV. Cependant, si plus de 70 % des médecins pensent qu’il est à la fois sûr et efficace, 40 % ne le recommandent pas systématiquement.

Sur l’extension aux garçons

68 % des MG citent l’extension aux garçons comme principal levier pour améliorer la couverture vaccinale.

84 % des MG recommanderaient la vaccination aux garçons si elle apparaissait dans le calendrier vaccinal. De plus, 88 % des médecins qui ne recommandent pas systématiquement cette vaccination aux filles seraient plus enclins à le faire si l’extension aux garçons était recommandée.

Principaux résultats auprès des parents

78 % des parents concernés font confiance aux autorités sanitaires sur l’information fournie sur la sûreté des vaccins.

97 % des parents suivent toujours (60 %) ou souvent (37 %) les recommandations de leur médecin sur les sujets de la vaccination. Le médecin est la principale source d’information sur la vaccination contre les HPV (86 %), loin devant les réseaux sociaux (46 %).

Les parents se déclarent en majorité favorables à ce vaccin (75 %) mais il s’agit également du vaccin qui recueille, avec le vaccin contre la grippe, le plus d’avis défavorables (25 %).

La moitié des parents ne se sentent pas bien informés sur cette vaccination : 70 % connaissent la protection du vaccin contre le cancer du col de l’utérus (CCU) mais moins de 10 % connaissent la protection du vaccin contre les verrues anogénitales et les cancers ano-génitaux.

Si 30 % des parents qui n’ont pas vacciné leur fille la feraient vacciner si on leur proposait aujourd’hui, 44 % hésiteraient encore.

Les principaux freins des parents dont les filles ne sont pas vaccinées sont (cités en 1er / cités en 1er, 2e ou 3e) crainte des effets secondaires (23 % / 44 %), vaccin non proposé par le MG (20 % / 34 %) et un manque d’information (12 % / 38 %).

Les principaux leviers (cités en 1er / cités en 1er, 2e ou 3e) pour les parents sont : recommandation par le MG (20 % / 46 %), une campagne nationale d’information (16 % / 38 %), l’extension aux garçons (14 % / 39 %).

Sur l’extension aux garçons

38 % des parents vaccineraient leur fils si la vaccination était recommandée et 42 % d’entre eux hésiteraient.

Les parents qui ont déjà vacciné leur fille vaccineraient plus leur fils que ceux qui n’ont pas vacciné leur fille (72 % versus 22 %).

Les principaux freins des parents qui hésiteraient ou ne feraient pas vacciner leur garçon (cités en 1er / cités en 1er, 2e, 3e) sont crainte des effets secondaires (45 % / 57 %), une vaccination qui inciterait à avoir des rapports sexuels précoces (9 % / 23 %) et les risques de contracter une maladie grave sont moins importants pour les garçons (7 % / 18 %).

Les principales raisons choisies pour la vaccination de leur fils sont : « protéger leur fils contre les cancers liés aux HPV » (65 %), suivi par « protéger les garçons aussi bien que les filles » (36 %) et « réduire la transmission des infections HPV » (34 %).