76 % des Français déclarent qu’ils feront plus attention à leur santé suite à la crise du COVID-19
22/06/2020
La crise sans précédent que la France a dû affronter ces derniers mois, a laissé peu de place à une communication autre que celle liée au COVID-19. Cette période d’information, à laquelle a pris part l’Institut national du cancer pour informer ses publics, n’a pas été propice à la poursuite des dispositifs d’information sur la prévention des cancers.
Afin d’appréhender l’état d’esprit de ses concitoyens après le début de la crise sanitaire et son impact en matière de santé et de prévention, l’Institut national du cancer, en lien avec BVA, a mené une étude1 auprès d’un échantillon représentatif de la population. Les premiers résultats indiquent que 76 % d’entre eux feront plus attention à leur santé suite à la crise liée au COVID-19 ; ils sont 54 % déclarer manquer d’information sur les autres pathologies.
Aussi, dès le 22 juin, l’Institut lance deux nouveaux dispositifs d’information. Le premier invite tous les Français à participer au programme de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal dont la reprise est désormais effective. Le second porte sur la prévention solaire afin d’adopter les gestes de protection pour protéger sa peau des risques de cancers liés aux rayons UV.
La prévention : un moyen efficace de limiter les risques de maladies pour 95 % des Français
Ces derniers mois, l’information en termes de santé a été exclusivement consacrée à la crise du COVID-19. Cette information, nécessaire pour accompagner les Français dans les mesures à prendre pour se protéger et protéger leurs proches du virus, n’a que très peu laissé d’espace à l’information sur d’autres pathologies.
Avant de reprendre la parole dans les média sur la prévention et le dépistage des cancers, l’Institut national du cancer a souhaité, par le biais d’une étude quantitative qu’il a mené avec l’institut BVA entre le 24 et 28 avril dernier, interroger nos concitoyens pour :
- comprendre l’état d’esprit dans lequel ils sont suite à cette période ;
- explorer les changements liés à la crise dans les perceptions de la population particulièrement en termes de santé et de prévention.
Les principaux résultats confirment que pendant la période de confinement, 54 % de la population déclarent « manquer d’information sur la prévention des autres maladies » ; l’espace médiatique étant exclusivement dédié à la crise sanitaire. Ils sont 95 % d’entre eux à déclarer que « la prévention est un moyen très efficace pour limiter les risques de maladie ». Enfin 76 % indiquent « qu’ils feront plus attention à leur santé suite à la crise liée au COVID-19 ».
Suite à ces résultats et pour répondre à la demande de nos concitoyens, l’Institut mène deux nouvelles campagnes d’information sur la prévention et le dépistage des cancers. La première concerne le dépistage organisé des cancers du sein et du cancer colorectal ; la seconde la prévention solaire.
Prendre soin de sa santé : l’Institut déploie deux dispositifs pour informer le grand public
Dépistage des cancers : les ressorts de la nostalgie invitent la population à prendre soin de sa santé
Le dépistage des cancers, proposé aux populations de 50 à 74 ans tous les 2 ans, a pour objectif de détecter les cancers à un stade précoce. Cette détection précoce permet d’envisager des traitements généralement moins lourds et de meilleures chances de guérison.
Avec la réactivation complète de l’envoi des invitations aux programmes de dépistages organisés et la possibilité de se rendre chez son professionnel de santé (médecin généraliste pour se procurer le test de dépistage du cancer colorectal ou radiologue pour le test de dépistage du cancer du sein), nos concitoyens peuvent dès à présent réaliser les tests.
L’Institut appelle toutes celles et ceux qui ont reçu une invitation à se faire dépister dès à présent. Chaque année plus de 5 millions de Français participent à ces programmes.
Afin de mobiliser à nouveau les publics cibles du dépistage du cancer du sein et du dépistage du cancer colorectal, l’Institut mène une campagne :
- du 22 juin au 23 août et du 14 septembre au 14 novembre sur Facebook et ses réseaux sociaux ;
- en continue du 22 juin à fin janvier 2021, sur 550 écrans répartis dans 226 maisons de santé sur l’ensemble du territoire.
Cette campagne fait appel aux souvenirs d’enfants et d’adolescents des personnes de plus de 50 ans. Les gestes du quotidien ou les objets qui leurs sont présentés leur rappellent, de manière inattendue, qu’il est aujourd'hui temps de faire le dépistage.
Quelques exemples ci-dessous :
Information et chiffres clés des dépistages
Population cible | Quand ? | Comment ? | Participation au dépistage2 | Plus d’information | |
Le dépistage des cancers du sein | Les femmes de 50 à 74 ans | Tous les 2 ans | Une mammographie et un examen clinique des seins (palpation) | 2018/2019 : 5,2 millions de femmes ont réalisé un dépistage, soit 49,3 % de participation | |
Le dépistage du cancer colorectal | Les femmes et les hommes de 50 à 74 ans (sans facteur de risque personnel ou familial ni symptômes). | Tous les 2 ans | Un test de dépistage à faire chez soi à retirer chez son médecin | 2018/2019 : 5,0 millions de personnes ont réalisé un test, soit 30,5 % de participation |
Soleil et risques de cancer de la peau : sensibiliser les grands-parents à leur protection et à celle de leurs petits-enfants
Les cancers de la peau sont le plus souvent liés à une exposition au soleil excessive et chronique. Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus fréquents. Ils surviennent généralement après l'âge de 50 ans, sur les zones découvertes du corps (visage, cou, épaules, avant-bras, jambes…). En 2017, ce cancer a touché 15 404 personnes et causé 1 783 décès. Préserver sa peau des rayonnements UV (solaires ou artificiels) est donc essentiel quel que soit son âge.
À l’occasion des vacances estivales, période où le corps est le plus exposé aux rayons UV, l’Institut national du cancer en partenariat avec le site Grand Mercredi, s’adresse aux grands-parents afin qu’ils prennent soin de leur peau et de celle de leurs petits-enfants. En effet, les coups de soleil sévères pendant l’enfance ou l’adolescence, augmentent le risque de développer un cancer de la peau.
Cette campagne d’information rappelle les quatre gestes essentiels de prévention vis-à-vis de l’exposition au soleil :
- éviter l’exposition entre 12 h et 16 h et rechercher l’ombre ;
- protéger systématiquement la peau des enfants ;
- se couvrir en portant T-shirt, lunettes et chapeau ;
- appliquer généreusement sur les parties découvertes de la crème (indice 50).
CONTACT PRESSE
Responsable des relations média - Lydia Dauzet - 01 41 10 14 44 - presseinca@institutcancer.fr
1- Etude quantitative réalisée du 24 au 28 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus.
2- Source Santé Publique France.