Pollution atmosphérique par les particules fines

La pollution de l'air par des particules fines (d'un diamètre inférieur à 2,5µg, ou PM 2,5) est un enjeu majeur de santé publique. Elles représentent en effet l'un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à cette pollution (asthme, allergie, maladies respiratoires ou cardiovasculaires, cancers...).

Outre les particules fines d'origine naturelle, tels les pollens, il existe des particules fines émises par les activités humaines qui peuvent être directement émises par les sources de pollution. C'est le cas en milieu urbain, où le trafic routier constitue un émetteur majeur de particules fines (environ 50 %). Il s'agit avant tout des particules émises par les moteurs diesel, issues notamment de la combustion incomplète du gazole, qui ont été classées cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) en juin 2012 (groupe 1). Ce classement a été établi sur la base d'indications suffisantes montrant que l'exposition aux particules émises par les moteurs diesel était associée à un risque majoré de cancer du poumon et de la vessie.

En octobre 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l'ensemble des particules fines, ainsi que la pollution de l'air extérieur, comme des cancérigènes certains (groupe 1) pour l'homme. Les experts ont conclu, après évaluation des dernières données de la littérature scientifique, à l'existence de preuves suffisantes faisant état de liens entre l'exposition à la pollution de l'air extérieur et le risque de développer un cancer du poumon. Une association avec un risque accru de cancer de la vessie a également été relevée. La pollution atmosphérique constitue donc non seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi un facteur de risque environnemental de décès par cancer.

Concernant les enfants, différents facteurs environnementaux sont suspectés dans le développement de leucémies.Un article paru en 2017 dans le Bulletin de veille scientifique (BVS) de l'ANSES révèle que deux études récentes, l’une menée en France et l’autre en Suisse, concluent à l'existence d’un lien entre le fait de vivre à proximité d’une route à fort trafic et la survenue de ce type de cancer, le plus fréquent chez l'enfant. Ces résultats confirment la nécessité de prendre des mesures concrètes pour réduire l’exposition de la population aux émissions de véhicules comme évoqué, notamment, dans le Plan national santé environnement 2021-2025 (PNSE 4).


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