Le conseil scientifique international
Le conseil scientifique international de l’Institut national du cancer est composé d’experts médicaux et scientifiques de renommée internationale nommés par décision conjointe du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de la recherche. Le conseil scientifique de l'Institut est présidé par le professeur Gérard Socié depuis le 30 octobre 2023.
Au titre des attributions et des missions de l'Institut, le Conseil scientifique :
- veille à la cohérence de la politique scientifique et médicale de l'INCa ;
- valide le rapport scientifique annuel de l’INCa avant sa présentation au conseil d'administration ;
- formule des recommandations et donne des avis sur les orientations scientifiques de l’INCa et leur mise en œuvre.
Biographie des membres
Chacun des membres du conseil scientifique a rempli une déclaration publique d'intérêts (DPI).
Les DPI des membres francophones publiées après le 1er mars 2018 sont consultables sur le site gouvernemental unique Site DPI - Déclarations des liens d'intérêts et celles des membres anglophones sont publiées ici.
Pr Gérard SOCIE, MD, PhD
Hôpital Saint Louis
Paris, France
Gérard Socié est professeur de médecine et praticien hospitalier (PU-PH). Il a été chef de service Hématologie-Greffe de 2005 à 2022, et chef de pôle Hématologie-Immunologie-Oncologie de 2013 à 2021 de l’Hôpital Saint Louis (APHP) à Paris. Il était également chef d'équipe des groupes de recherche "Alloimmunité-Autoimmunité-Transplantation" et "Immunologie Humaine, Pathophysiologie, Immunothérapie".
Le Professeur Socié est un leader dans le domaine de la transplantation de cellules hématopoïétiques (TCH) et de la maladie du greffon contre l'hôte (GvHD). À l'hôpital Saint-Louis, il a dirigé le plus grand programme de TCH en France et l'un des plus importants d’Europe. Avec une expertise axée sur l'immunothérapie et l'alloréactivité, il a apporté d'importantes contributions à la description et à la prévention des complications tardives de la transplantation allogénique, en particulier dans le domaine des cancers secondaires.
Depuis 2021, il est membre de la commission d'experts de l'Agence nationale de la recherche (ANR) en France. De 2014 à 2018, il a présidé la Société française d'hématologie. À ce jour, le Professeur Socié est l'auteur et co-auteur de plus de 800 publications scientifiques évaluées par des pairs.
Pr Julio AGUIRRE-GHISO, PhD
Albert Einstein College of Medicine
Montefiore Einstein Comprehensive Cancer Center
New York, NY, Etats-Unis
Julio Aguirre-Ghiso est chercheur et professeur au Albert Einstein Medical College, au sein du département de biologie cellulaire, d'oncologie et médecine. Il co-dirige le Gruss-Lipper Biophotonics Center. Il est le fondateur et directeur de l'Institut sur la dormance des cellules cancéreuses et le microenvironnement tumoral, ainsi que co-leader du programme de recherche sur le microenvironnement tumoral et les métastases au Montefiore Einstein Comprehensive Cancer Center à New York.
Leader international dans la recherche sur la dormance des cellules cancéreuses, le professeur Aguirre-Ghiso a contribué à un changement majeur dans la compréhension de la biologie. Il étudie l’hibernation des cellules cancéreuses qui restent indétectées pendant de longues périodes, et ce qui les pousse soudainement à se réveiller pour semer des métastases mortelles et résistantes aux traitements. Ses travaux révèlent des moyens de maintenir la dormance des cellules cancéreuses résiduelles, d'éliminer les cellules cancéreuses dormantes et d'identifier des biomarqueurs de récurrence du cancer. Il a fondé une start-up, HiberCell, qui développe des traitements pour prévenir les rechutes.
Le professeur Aguirre-Ghiso est également un relecteur/évaluateur pour des revues scientifiques de premier plan et pour des organismes fédéraux, privés et internationaux. Ses travaux ont été publiés dans des revues telles que Nature, Nature Cell Biology, Nature Cancer, Science et Cancer Cell. Il est également président de la « Metastasis Research Society » et a occupé plusieurs postes de direction au sein de l' « American Association for Cancer Research ».
Dr Geneviève ALMOUZNI, PhD
Institut Curie
Paris, France
Geneviève Almouzni est directrice de recherche à l'Institut Curie, où elle dirige l'équipe de Dynamique de la chromatine depuis 1999. En 2018, elle est devenue directrice honoraire du Centre de recherche de l'Institut Curie après en avoir été la directrice de 2013 à 2018.
Le docteur Almouzni est une référence mondiale dans la compréhension de l'organisation et de la fonction du génome pendant le développement et les maladies, en particulier dans le cancer. Ses travaux combinent la biochimie, la biologie cellulaire et des approches de la physique avec des techniques d'imagerie avancées pour explorer la dynamique de chromatine. Ses recherches ont contribué à comprendre la manière dont l'épigénétique répond aux conditions environnementales et est compromise dans diverses maladies, y compris le cancer. Active dans le domaine de l'épigénétique et des actions européennes, elle a coordonné le réseau d'excellence EpiGeneSys pour faire avancer l'épigénétique vers la biologie des systèmes.
Elle est membre de l'Académie des sciences française, de l'Association américaine pour l'avancement des sciences et fait partie de l'Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO). Le docteur Almouzni est l'auteure de plus de 220 publications et a déposé 5 brevets. Elle a reçu des subventions prestigieuses tel que l’ERC Advanced Grants et de nombreux prix, dont le Prix Femme en Sciences FEBS / EMBO (2013) et le grand prix FRM (2014). Elle a siégé au Conseil de l'EMBO (vice-présidente en 2014), a présidé l'alliance EU-LIFE et co-préside l'initiative européenne.
Pascale ALTIER
Représentante des patients
Paris, France
Pascale Altier a été membre du Comité de Démocratie sanitaire, un organe consultatif de l'Institut national du cancer, de 2018 à 2022, apportant sa propre expérience du cancer en tant que patiente et aidante familiale. Dans sa vie professionnelle, Mme Altier a soutenu des entreprises du secteur des sciences de la vie (entreprise de biotechnologie, medtech et e-santé) en tant que responsable d'incubateur et consultante, pendant plus de 30 ans.
Grâce à son expérience professionnelle et personnelle, Mme Altier possède une connaissance approfondie de l'écosystème de l'innovation en cancérologie, tant sur le plan technologique que le service, englobant les institutions académiques, les entreprises, les fondations, le transfert de technologie, les assureurs et les associations de patients, qui sont tous des partenaires engagés dans cette cause nationale.
Son engagement dans la lutte contre le cancer s'est traduit par diverses actions. Elle a été bénévole dans le service du Pr Delattre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en 2012. Actuellement, elle siège dans plusieurs comités et conseils, notamment le Comité d'éthique de la Fédération Hospitalière de France (FHF), le conseil de l'association Cancer Contribution, et le comité de pilotage de l'expérience des patients à l'hôpital de l'Institut Mutualiste Montsouris.
Dr Franck BOURDEAUT, MD, PhD
Institut Curie
Paris, France
Franck Bourdeaut est pédiatre oncologue et expert tant dans la pratique clinique que dans la recherche. Il exerce à l'Institut Curie depuis 2010, où il dirige également un groupe de recherche sur les tumeurs rhabdoïdes au sein du Laboratoire de Recherche Translationnelle en Oncologie Pédiatrique (INSERM U830).
Le docteur Bourdeaut a choisi de faire de la lutte contre les cancers pédiatriques son combat quotidien et fait désormais partie du projet SIREDO pour le soin, l’innovation et la recherche en oncologie de l'enfance, de l'adolescence et du jeune adulte. Dans ce projet développé à l'Institut Curie, il supervise la liaison entre le laboratoire de recherche et le département clinique. Parallèlement, ses travaux de recherche se concentrent sur les tumeurs rhabdoïdes et les médulloblastomes, des tumeurs agressives chez les enfants. Il étudie également les aspects génétiques des prédispositions aux cancers de l'enfant.
Pour ses travaux sur les tumeurs rhabdoïdes, il a reçu le Prix de l'Innovation en oncologie pédiatrique de la Fondation St Baldrick et de la Société Internationale d'Oncologie Pédiatrique (SIOP) en 2017. Le docteur Bourdeaut est membre de la Société Française des Cancers et Leucémies de l'Enfant et de l'Adolescent (SFCE), de la SIOP et du Groupe de Tumeurs Cérébrales de la SIOP. Il a obtenu son doctorat au sein du laboratoire d'Olivier Delattre et a passé une année dans le laboratoire de Charles Roberts à l'Institut du Cancer Dana-Farber de la Harvard Medical School.
Dr Jean-Pierre BIZZARI, MD
Celgene
Etats-Unis
Jean-Pierre Bizzari est titulaire d'un diplôme en médecine avec une spécialisation en oncologie. Il a occupé le poste de Vice-Président Exécutif pour le développement clinique en oncologie à Celgene de 2008 à 2015. Avant cela, il était responsable du développement clinique en oncologie chez Sanofi-Aventis en tant que Vice-Président.
Le docteur Bizzari est un expert en oncologie de renommée mondiale dans la méthodologie des essais cliniques et l'analyse pharmacocinétique/pharmacodynamique. Il a participé au développement clinique de plusieurs thérapies antitumorales majeures telles que les chimiothérapies docétaxel (Taxotere), irinotécan (CPT-11) ou oxaliplatine (Eloxatin), ainsi que des agents anti-angiogéniques (VEGF-trap), la thérapie génique, les vaccins et les agents bio-réducteurs.
Le docteur Bizzari est membre du conseil d'administration de l'Organisation européenne de recherche et de traitement du cancer (EORTC) et président du comité consultatif sur les nouveaux médicaments (NDA). M. Bizzari est également membre actif de divers conseils d'administration de sociétés de biotechnologie. Il a suivi une formation d'oncologue successivement à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, à l'Ontario Cancer Institute et au Centre du cancer de McGill à Montréal, au Canada, avant de rejoindre l'industrie pharmaceutique en 1983.
Pr Cédric BLANPAIN, MD, PhD
Université Libre de Bruxelles (ULB)
Bruxelles, Belgique
Cédric Blanpain est directeur du Laboratoire Cellules souches et cancer au centre de recherche sur le cancer et à la faculté de médecine de l'Université libre de Bruxelles (ULB) en Belgique.
Le professeur Blanpain a largement contribué à notre compréhension du rôle des cellules souches dans le cancer. Son groupe de recherche étudie les mécanismes gouvernant le destin des cellules souches au cours du développement embryonnaire, l'homéostasie tissulaire et la réparation, ainsi que leur implication dans l'initiation et la croissance du cancer. En 2012, il a été sélectionné par la revue Nature comme l'un des scientifiques ayant marqué l’année, en raison de l'impact significatif de son travail. Il a remporté trois subventions du Conseil européen de la recherche (ERC) : la ERC Starting Grant (2008-2013), la ERC Consolidator Grant (2014-2019) et la ERC Advanced Grant (2020-2025).
En 2023, Cédric Blanpain a reçu le Momentum Award de la Société internationale de recherche sur les cellules souches. C'est la première fois qu'une distinction aussi prestigieuse est décernée à un chercheur travaillant en Europe. Le Pr Blanpain est lauréat de plusieurs prix, dont la Mike Price Gold Medal Award 2022 de l'Association européenne de recherche sur le cancer (EACR) et l'Ordre espagnol du mérite civil 2022. Il est membre élu de l'Académie des Sciences depuis 2021.
Pr Mario CAMPONE, MD, PhD
Institut Cancérologie de l’Ouest (ICO)
Université d’Angers
Anger-Nantes, France
Mario Campone est praticien en oncologie médicale spécialisé dans le cancer du sein et chercheur à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, qu'il dirige depuis 2016. Il est à la tête de l'unité CLIP², une unité d'essais cliniques de phase précoce labellisé par l'Institut national du cancer. Le professeur Campone est membre de l'équipe "Adaptation au Stress et Échappement Tumoral" au CRCI²NA (Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Intégrée Nantes Angers) et professeur de médecine à l'Université d'Angers.
Les travaux de recherches translationnelles du professeur Campone visent à déterminer les facteurs prédictifs et pronostiques en oncologie, ainsi qu'à identifier les facteurs impliqués dans les mécanismes de résistance aux thérapies conventionnelles et ciblées. L'objectif ultime de ses travaux est le développement de nouveaux agents anti-tumoraux et l'identification de nouvelles cibles pour des traitements innovants. Il est également actif dans le domaine de la recherche en oncologie comparée ; il a cofondé le groupe de recherche ORPHEO avec l'École Nationale Vétérinaire de Nantes, ONIRIS, et est membre de l'unité AMaROC (Modèles Animaux pour la Recherche en Oncologie Comparée).
Le professeur Campone est membre fondateur de la biobanque ONCOTHEREX pour la médecine personnalisée et de la 44e branche de la Fondation Europa Donna, une coalition européenne du cancer du sein. Il est expert pour l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Actuellement, il participe à plus de 100 études cliniques en tant que coordinateur ou investigateur principal aux niveaux international et national.
Dr Denis DAUVERGNE, PhD
Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie
Institut national de physique nucléaire et de physique
des particules (IN2P3)
Université de Grenoble – Grenoble INP
Université de Lyon
Grenoble, France
Denis Dauvergne est directeur de recherche en sciences physiques. Il dirige l'équipe "Physique Nucléaire et Applications Médicales" au sein de l'Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3). Il est également directeur adjoint du LabEx (Laboratoire d'Excellence) PRIMES (Physique, Radiobiologie, Imagerie Médicale et Simulations), qui rassemble près d'une centaine de chercheurs permanents dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le groupe de recherche (GDR) "Outils et Méthodes Nucléaires pour la Lutte contre le Cancer", que le Dr Dauvergne dirige, est un consortium créé pour faire progresser les connaissances dans le domaine de la technologie nucléaire appliquée à la santé. Il a pour ambition l’émergence de nouveaux projets collaboratifs dépassant les frontières de l’IN2P3 et ouverts à des équipes de l'INSB ainsi que de l'INSERM.
L'activité de recherche principale du docteur Dauvergne est axée sur les applications médicales, en particulier l’hadronthérapie. Il travaille sur le contrôle en temps réel des trajectoires d'ions par la détection de rayonnements secondaires produits par la fragmentation nucléaire (rayonnement gamma prompt, protons secondaires) : imagerie TEMP et TEP, radiographie protonique. Ses recherches couvrent également les interactions particule-matière (canalisation/blocage de particules chargées dans les cristaux) et le développement de détecteurs de diamant pour des applications impliquant des mesures de temps de vol et des radiations à haut flux pour le contrôle de l'irradiation, en particulier pour des radiothérapies innovantes.
Dr Marie-Caroline DIEU-NOSJEAN, PhD
Centre d'Immunologie et des Maladies Infectieuses (CIMI)
Sorbonne Université
Paris, France
Marie-Caroline Dieu-Nosjean est directrice de recherche et directrice adjointe du Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (CIMI) de Sorbonne Université à Paris, où elle dirige l'équipe "Microenvironnement Immunitaire et Immunothérapie".
Ses travaux actuels contribuent à notre compréhension de l'impact des structures lymphoïdes tertiaires (TLS) sur la formation et la coordination des réponses immunitaires anti-tumorales locales chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules. Les études menées par son équipe consistent en la caractérisation moléculaire et l'analyse fonctionnelle des lymphocytes T et B dans les TLS associées aux tumeurs, la définition des cibles contrôlant l'induction des TLS, et le développement de nouvelles stratégies pour la prochaine génération d'immunothérapie grâce à l'induction des TLS.
Au cours de son parcours scientifique, le docteur Dieu-Nosjean a acquis une solide expertise dans le domaine des cellules dendritiques humaines (DC) et a contribué à des connaissances significatives sur diverses maladies inflammatoires, notamment les pathologies cutanées, où elle a identifié des chimiokines clés stimulant sélectivement la migration des DC humaines vers les organes lymphoïdes périphériques et secondaires. À l'Institut Curie, elle a commencé à explorer l'immunologie tumorale chez les patients avant que ses recherches ne s'étendent au microenvironnement tumoral chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules.
Dr Elizabeth A. EISENHAUER, MD
Kingston Health Science Center
Queen’s University
Kingston, Canada
Elizabeth Eisenhauer est médecin et professeur émérite à l'Université Queen's, ainsi que responsable de l'innovation au Kingston Health Sciences Centre depuis 2018. Elle a été professeur et chef du département d'oncologie à l'Université Queen's ainsi que directrice médicale du Centre de cancérologie à l'hôpital général de Kingston. Elle a également été directrice du programme de nouveaux médicaments (IND) du Groupe d'essais cliniques de l'Institut national du cancer du Canada (NCIC CTG).
Les recherches du docteur Eisenhauer ont eu une grande influence sur les domaines des essais cliniques sur le cancer. Grâce à son travail dans le programme IND, elle a contribué à l'évaluation clinique de nouveaux agents anticancéreux, ainsi qu'à la stratégie de recherche sur le cancer et au développement d'essais cliniques. Elle a coordonné la réalisation de plus de 170 essais cliniques au Canada, aux États-Unis et en Europe, comprenant certaines des premières études sur les thérapies anti-tumorales majeures tels que le paclitaxel, le docétaxel, le topotécan, la gemcitabine, divers agents antisens ciblés, des inhibiteurs de l'angiogenèse et des inhibiteurs de petites molécules de signalisation.
Le docteur Eisenhauer a occupé de nombreux rôles de direction dans la recherche nationale sur le cancer, notamment en tant que présidente de l'Institut national du cancer du Canada de 2006 à 2017 et présidente du groupe consultatif de recherche du partenariat canadien contre le cancer, l'organisme financé par le gouvernement fédéral chargé de mettre en œuvre la stratégie canadienne de lutte contre le cancer.
En 2021, elle a reçu le prix de recherche médicale le plus prestigieux du Canada, le prix Gairdner Wightman. Pour ses contributions à la recherche sur le cancer et ses nombreux rôles de leadership au Canada et à l'étranger, elle a également reçu le prix O. Harold Warwick de l'Institut national du cancer du Canada et la médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II. Elle a été nommée Officier de l'Ordre du Canada.
Dr Yann GAUDUEL, PhD
École Polytechnique- ENS Techniques Avancées
Palaiseau, France
Yann-Antoine Gauduel est directeur de recherche en biophysique et directeur du réseau de radiobiologie MELUSYN. Il a été responsable du groupe de femtochimie Bioradical au Laboratoire d'Optique Appliquée de l'École Polytechnique - ENS Techniques Avancées.
Le travail du docteur Gauduel se situe à l'interface entre la chimie physique et les sciences biomédicales. Il a initié le domaine innovant de la femtochimie des rayonnements de faible énergie (LERF) pour l'étude des processus radicaux préthermiques d'intérêt biologique, et de la femtochimie des rayonnements de haute énergie (HERF) pour la biomédecine des rayonnements spatio-temporels. Il a travaillé sur le développement de nouveaux concepts pour la nanobiodosimétrie en temps réel et l'efficacité biologique relative moléculaire (RBE). Les applications potentielles de ses recherches avancées incluent le contrôle de l'activation pulsée de prodrogues et la radiothérapie à haute dose fractionnée pour le traitement du cancer.
Membre de la Société française de biophysique de 1988 à 1994, le docteur Gauduel a rejoint la Société française de chimie en 1994 et la American Chemical Society en 1998. En 2003, il a rejoint le Conseil scientifique de la Fondation Fourmentin Guilbert. Depuis 2011, il est membre du comité de gestion COST1012 (Nano-IBCT) de la Fondation européenne pour la science.
Dr Ivo G. GUT, PhD
Centro Nacional de Análisis Genómico (CNAG)
Barcelone, Espagne
Ivo Gut est directeur de recherche en chimie physique et occupe le poste de directeur du Centro Nacional de Análisis Genómico (CNAG), l'un des plus grands centres de séquençage du génome en Europe depuis 2010. Il y dirige également le groupe de recherche en génomique biomédicale.
Au cours des 30 dernières années, le docteur Gut a apporté d'importantes contributions à différents domaines de la recherche génomique, principalement sur différents aspects des maladies humaines, dans la génomique non humaine mais aussi dans le développement de technologies. Le CNAG gère environ 400 projets par an, couvrant la conception d'études, le séquençage et l'analyse bio-informatique. Le principal axe de recherche du groupe du docteur Gut consiste à exploiter, analyser et réanalyser des données génomiques issues d'études biomédicales dans le but de répondre à des questions dépassant les hypothèses initiales des études afin de comprendre la manière dont la séquence, la structure et l'utilisation du génome sont liées aux maladies, à l'initiation des maladies, à la progression des maladies et aux mécanismes pathologiques.
Le docteur Gut a été coordinateur du projet READNA, un projet financé à hauteur de 12 millions d'euros par l'Union européenne dans le cadre du programme FP7 sur le développement des technologies de séquençage de l'ADN, d'EASI-Genomics, un projet d'infrastructure de 10 millions d'euros financé par H2020-UE, et du projet RD-Connect de l'UE, une plateforme intégrée connectant les registres, les biobanques et la bio-informatique clinique pour la recherche sur les maladies rares. Il est investigateur principal des projets en cours financés par l'UE, Beyond 1 million Genomes, 3TR, BCLL@las, EUCanCan, SCREEN4CARE, IMMUcan, EJP-RD. Il est également très actif dans de grands projets internationaux et consortia tels que l'International Cancer Genome Consortium (ICGC), l'International Human Genome Consortium (IHEC), l'International Rare Disease Research Consortium (IRDiRC) et l'Human Cell Atlas (HCA).
Il est l'auteur de plus de 400 articles de recherche, 11 revues et 12 chapitres de livres, cités plus de 68 000 fois, et l'inventeur de 26 brevets ou demandes de brevets.
Pr Mette KALAGER, MD, PhD
Institute of Health and Society, University of Oslo
Oslo University Hospital
Oslo, Norvège
Harvard T.H. Chan School of Public Health,
Boston, Etats-Unis
Mette Kalager est une chirurgienne spécialisée dans le cancer du sein, ainsi qu'une chercheuse en diagnostic et interventions thérapeutiques. Elle est professeure du département de gestion de la santé et d'économie de la santé et dirige le groupe de recherche sur l'efficacité clinique à l'Institut Health and Society de l'Université d'Oslo et à l'hôpital universitaire d'Oslo. Elle est également chercheuse invitée au Département d'épidémiologie de la Harvard School of Public Health.
La professeure Kalager possède une expertise en médecine préventive et en épidémiologie clinique. Elle a été responsable du programme norvégien de dépistage du cancer du sein au Registre du cancer de Norvège. Son groupe de recherche mène des recherches de pointe en diagnostic et interventions thérapeutiques dans plusieurs domaines cliniques, notamment le dépistage des cancers pour tester et comparer différentes méthodes. L'objectif étant de déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Les études actuelles du groupe comprennent plus de 300 000 patients participant à des essais cliniques. De plus, le groupe mène de grandes études observationnelles et teste de nouvelles méthodes statistiques en médecine.
Les études phares du groupe comprennent l'essai norvégien de prévention du cancer colorectal NORCCAP, l'Initiative nordique-européenne sur le cancer colorectal NordICC, et les essais européens de surveillance des polypes EpoS. La professeur Kalager a effectué la majeure partie de sa formation doctorale dans les départements d'épidémiologie et de biostatistique de la Harvard School of Public Health à Boston.
Dr Douglas R. LOWY, MD
National Cancer Institute (NCI), National Institutes
of Health (NIH)
Bethesda, Etats-Unis
Douglas Lowy est le directeur adjoint de l'Institut national du cancer des États-Unis (NCI) depuis 2010. Il est chercheur en cancérologie depuis plus de 40 ans et chef du Laboratoire d'Oncologie cellulaire au Center for Cancer Research du NCI
Le docteur Lowy est connu pour son rôle dans la mise au point des vaccins contre le papillomavirus humain (HPV). Ses recherches sur les gènes viraux structurels, menées en collaboration avec le docteur John T. Schiller, ont conduit au développement de la technologie à la base des vaccins approuvés par la FDA et largement utilisés dans le monde entier : Gardasil, Cervarix et Gardasil 9. Ses recherches portent sur la régulation de la croissance néoplastique normale et cancéreuse, ainsi que sur l'exploration des oncogènes, des gènes suppresseurs de tumeurs et de leurs voies de signalisation.
En tant que directeur adjoint du NCI, le docteur Lowy a contribué à diriger d'importantes initiatives scientifiques. Il a reçu la National Medal of Technology and Innovation du président Obama en 2014 pour ses recherches ayant conduit au développement du vaccin contre le HPV. Le docteur Lowy a obtenu son diplôme de médecine à la New York University School of Medicine, à New York, et a suivi une formation en médecine interne à l'Université Stanford et en dermatologie à l'Université Yale.
Pr Dame Theresa MARTEAU, PhD
University of Cambridge
Christ’s College, University of Cambridge
Cambridge, Royaume-Uni
Theresa Marteau est professeure et directrice de l'Unité de recherche sur le comportement et la santé à l'Université de Cambridge, au sein du Département de santé publique et de soins primaires. Elle est également membre et directrice des études en sciences psychologiques et comportementales au Christ's College, Cambridge.
Ses recherches se concentrent sur le développement et l'évaluation d'interventions visant à modifier les comportements principalement liés à la consommation alimentaire, le tabac et l'alcool, afin d'améliorer la santé de la population et de réduire les inégalités en matière de santé, en mettant l'accent sur le ciblage des processus non conscients. Ses autres axes de recherche comprennent :
- la perception des risques et la communication, en particulier des risques dérivés des biomarqueurs, et leur faible lien avec le changement de comportement,
- l'acceptabilité, tant pour le public que pour les décideurs, des interventions gouvernementales visant à modifier les comportements.
Elle co-préside la Commission Lancet-Chatham House sur l'amélioration de la santé de la population après la COVID-19, axée sur l'identification des actions clés pour des améliorations équitables et durables en matière de santé. Elle participe actuellement au groupe consultatif scientifique d'urgence (SAGE) du gouvernement britannique, en réponse à la COVID-19, et plus particulièrement à deux sous-groupes : le groupe consultatif scientifique sur les comportements (SPI-B) et le groupe de modélisation environnementale (EMG).
Elle a été nommée Dame Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique dans la liste d'honneur d'anniversaire de la reine en 2017, en reconnaissance de ses services rendus à la santé publique.
Dr Patrick Mehlen, PhD
Cancer Research center of Lyon, Léon Bérard Center
Lyon, France
Patrick Mehlen est le Directeur du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) depuis 2019, après en avoir été le co-directeur depuis sa création en 2012. Il dirige l'équipe de recherche "Apoptose, cancer et développement" et est à la tête du LabEx (Laboratoire d'excellence) DevWeCan, un consortium de 16 groupes de recherche. Il est actuellement le directeur de l'Institut Rabelais pour la recherche multidisciplinaire sur le cancer de la Fondation Synergie Lyon Cancer.
Le LabEx DevWeCan vise à améliorer notre compréhension des mécanismes embryonnaires réactivés lors de la progression tumorale. Le docteur Mehlen est un pionnier du paradigme de la biologie cellulaire des récepteurs à dépendance dont il a décrit l'importance dans la régulation de la progression tumorale. À ce jour, son laboratoire de recherche est à la pointe de la recherche sur le rôle de ces récepteurs dans la mort cellulaire. Le docteur Mehlen est co-fondateur de Netris Pharma, une entreprise dédiée au développement de thérapies ciblées contre le cancer basées sur le mécanisme des récepteurs à dépendance.
Membre élu de l'Académie des Sciences depuis 2013, il a reçu plusieurs prix, dont la médaille d'argent du CNRS, le prix principal de la Fondation Schlumberger, la médaille d'or Pius XI de la Pontificia Academia Scientiarum du Vatican et le Prix Bettencourt-Schueller pour les Sciences du Vivant. Le docteur Mehlen a été élu membre d'EMBO en 2006 et est Pr adjoint au Buck Institute for Age Research, en Californie, aux États-Unis.
Pr Daniel OLIVE, MD, PhD
Université d’Aix-Marseille
Insititut Paoli-Calmettes Institute
Cancer Research Centre of Marseille (CRCM)
Aix-en-Provence / Marseille, France
Daniel Olive est médecin et directeur de recherche en immunologie. Il dirige l'équipe "Immunité et cancer" au Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM) et est co-leader du projet nouvellement créé et financé « Marseille Immunology Biocluster » (MIB). Il est également responsable du programme de master et de doctorat en oncologie à l'Université Aix-Marseille. Il est à la tête de la plateforme Immunomonitoring in Cancerology IBiSA, spécialisée dans les étapes précliniques et le suivi des phases 1 et 2 des études de biothérapies, située à l'Institut Paoli-Calmettes.
Le professeur Olive a été un pionnier dans le domaine des molécules de co-signalisation immunitaire depuis les années 1990. Ses recherches se concentrent sur la recherche translationnelle dans le domaine des molécules de co-signalisation dans le microenvironnement tumoral, avec un intérêt particulier pour l'immunité innée et les mécanismes immunosuppresseurs associés au cancer. Son équipe de recherche réunit les efforts de scientifiques et de cliniciens dans le domaine de l'immunologie et de l'immunothérapie pour identifier de nouveaux biomarqueurs et des stratégies thérapeutiques visant à favoriser la réponse immunitaire contre le cancer.
Le professeur Olive est président de la Société française d'immunologie (SFI). Il a publié plus de 350 articles et déposé des brevets liés aux anticorps thérapeutiques immunomodulateurs, dont certains ont été concédés sous licence à des sociétés pharmaceutiques, dont GSK. Il est co-fondateur d'ImCheck Therapeutics.
Pr Louise POTVIN, PhD
Center for Research in Public Health (CReSP)
School of Public Health, Université de Montréal
Montréal, Canada
Louise Potvin est la directrice scientifique du Centre de recherche en santé publique (CReSP) et a occupé la même fonction à l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal (IRSPUM) de 2017 à 2019. Elle est professeure dans le département de médecine sociale et préventive de l'École de santé publique de l'Université de Montréal.
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les approches communautaires et les inégalités en santé, la professeure Potvin a constitué une équipe interdisciplinaire qui mène des études collaboratives sur des programmes visant à réduire les inégalités sociales en matière de santé. Ses recherches se concentrent sur la recherche interventionnelle en santé des populations et le rôle des environnements sociaux dans la production locale de la santé. Reconnue internationalement pour son expertise en évaluation de programmes de santé communautaire, ses travaux éclairent la prise de décision et les interventions en santé publique visant à réduire les inégalités en santé. Son travail a contribué à changer les pratiques de recherche au Canada et dans le monde.
En 2021, elle a reçu le prix R. D. Defries de l'Association canadienne de santé publique (ACSP) en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au vaste domaine de la santé publique. Elle a été membre du groupe de travail WHO-EURO sur l'évaluation de la promotion de la santé. Elle est membre élue au niveau mondial du conseil d'administration de l'Union internationale de promotion de la santé et d'éducation et membre de la « Canadian Academy of Health Sciences ».
Dr Naomi TAYLOR, MD, PhD
National Cancer Institute (NCI), National
Institutes of Health (NIH)
Bethesda, Etats-Unis
Université de Montpellier,
Montpellier, France
Naomi Taylor est médecin et directrice de recherche dans la branche d'oncologie pédiatrique de l'Institut national du cancer des États-Unis (NCI), où elle dirige la section d'oncologie de recherche fondamentale et translationnelle. Elle est professeure invitée à l'Université de Montpellier.
Son groupe de recherche vise à répondre à des questions clés portant sur la régulation métabolique de la fonction effectrice des lymphocytes T et de la différenciation des cellules souches hématopoïétiques (CSH) dans les cancers pédiatriques, afin de développer des stratégies thérapeutiques visant à améliorer la différenciation des thymocytes et la fonction des lymphocytes T. Ses travaux antérieurs ont contribué à notre compréhension des immunodéficiences des lymphocytes T, du développement des cellules souches hématopoïétiques et de l'impact du transport et de l'utilisation des nutriments sur l'érythropoïèse et la lymphopoïèse. Elle a contribué au développement de la thérapie cellulaire.
De 1996 à 2018, le docteur Taylor était chef d'équipe à l'Institut de Génétique Moléculaire à Montpellier, dans le sud de la France, faisant partie du CNRS et de l'Université de Montpellier. Elle a reçu le Prix de Recherche de l'Inserm en 2010.
Pr Robert A. WEINBERG, PhD
Whitehead Institute for Biomedical Research
Ludwig Center for Molecular Oncology
Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Cambridge, Greater Boston, Etats-Unis
Robert Weinberg est directeur de recherche et pionnier de renommée mondiale dans le domaine de la recherche sur le cancer. Au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il est professeur dans le département de biologie et directeur du Ludwig Center for Molecular Oncology. Il est également membre fondateur du Whitehead Institute for Biomedical Research.
Le professeur Weinberg est surtout connu pour ses découvertes du premier oncogène humain (oncogène Ras) et du premier gène suppresseur de tumeur (le gène Rb associé au rétinoblastome). Avec Douglas Hanahan, il a rédigé l'article "The Hallmarks of Cancer" présentant les six caractéristiques fondamentales d'une cellule cancéreuse. Dix ans plus tard, ils ont publié une mise à jour intitulée "Hallmarks of cancer: the next generation" présentant de nouvelles caractéristiques du cancer. Aujourd'hui, son laboratoire se concentre sur les mécanismes moléculaires à l'origine de la formation, de la progression et de la métastase des tumeurs.
Reconnu internationalement pour sa contribution à la science biomédicale et à la biologie du cancer, le professeur Weinberg a reçu la National Medal of Science des États-Unis. Il est membre élu de l'Académie nationale des sciences des États-Unis, membre de l'Académie royale des sciences de Suède et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences. Il a également été récompensé par le NIH Outstanding Investigator Award, le Breakthrough Prize in Life Sciences et le Japan Prize pour son travail.
Pr Laurence ZITVOGEL, MD, PhD
Faculté de médecine, Paris Saclay
Gustave Roussy
Villejuif, France
Laurence Zitvogel, est professeure d'immunobiologie à la faculté de médecine Paris-Saclay et directrice du département d'immuno-oncologie du Centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy. Elle y dirige le groupe de recherche "Immunologie et immunothérapie des tumeurs".
La carrière scientifique de la professeure Zitvogel a été dédiée à faire progresser le domaine de l'immunologie et de l'immunothérapie du cancer. Elle explore actuellement le rôle prometteur de certains microbiotes intestinaux dans l'immunothérapie anticancéreuse, qu'elle a été la première à étudier. Elle a contribué à notre compréhension du rôle du microbiome intestinal dans la surveillance immunitaire du cancer. Elle étudie également le mécanisme d'action des immunothérapies et cherche des biomarquers de prédiction de réponse pour les patients atteints de cancer. Enfin, elle s'intéresse aux mécanismes moléculaires de la mort cellulaire immunogène, qui peuvent favoriser l'activation immunitaire.
La professeure Zitvogel est membre élu de l'Académie nationale de médecine et a reçu le tout premier prix de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO) pour l'immuno-oncologie en reconnaissance de ses réalisations innovantes et largement reconnues dans le domaine de l'immunothérapie du cancer. Elle est Chevalier de la Légion d'honneur et figure parmi les chercheurs les plus cités en immuno-oncologie (classement Clarivate). Elle est rédactrice en chef et fondatrice de l'une des premières revues en immuno-oncologie, "OncoImmunology".
Documents à télécharger
Rapport scientifique 2022 - Les actions de recherche en cancérologie
Retrouvez également les recommandations 2023 du Conseil scientifique international
Scientific Report - Actions for Cancer Research (2022)
Also find the 2022 recommendations of the international scientific advisory board.
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