Dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l'utérus est le 12e cancer le plus fréquent chez la femme en France. Malgré l'existence d'un dépistage efficace, il est responsable d'environ 1 100 décès par an. C'est l'un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution : 63 % en 2010-2015 contre 68 % en 1989-1993.
Cette baisse est un effet "paradoxal" du dépistage sur la survie : comme il permet un diagnostic et un traitement au stade précoce de lésions précancéreuses, les cancers du col de l’utérus diagnostiqués chez des femmes non dépistées sont désormais détectés à un stade plus avancé, entrainant une baisse mécanique du taux de survie.
On considère pourtant qu'un dépistage régulier de toute la population-cible permettrait d'en réduire l'incidence de 90 %. Le dépistage du cancer du col de l’utérus constitue donc un enjeu de santé publique. Il s’inscrit, depuis 2018, dans le cadre d’un programme national organisé. Ce programme concerne toutes les femmes de 25 à 65 ans, sauf cas particuliers.
Il consiste soit en un examen cytologique (tous les trois ans entre 25 et 29 ans, après deux premiers examens annuels normaux), soit en un test HPV-HR (tous les cinq ans entre 30 et 65 ans).
En tant que professionnel de santé, vous jouez un rôle fondamental pour informer et sensibiliser les femmes sur l’importance de ce dépistage.
Il existe un moyen de prévention efficace contre ce cancer : la vaccination contre les HPV, recommandée pour toutes les jeunes filles et, depuis janvier 2021, pour tous les jeunes garçons, de 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.
Découvrez notre outil interactif pour visualiser les étapes de votre intervention dans ce programme de dépistage, en fonction de votre corps de métier.