Êtes-vous concernée par le dépistage du cancer du col de l'utérus ?
Le dépistage du cancer du col de l'utérus est recommandé à toutes les femmes, dès l'âge de 25 ans et jusqu'à 65 ans, vaccinées ou non contre les HPV, ainsi qu’après la ménopause.
J'ai entre 25 et 65 ans
L’infection par le virus HPV se fait le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle. Le cancer du col de l'utérus se développe très lentement, sur des lésions provoquées par cette infection qui sont identifiables parfois plusieurs années avant la survenue du cancer. On sait que c'est entre 25 et 65 ans que le risque de développer des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus est le plus important. C'est pourquoi les pouvoirs publics ont décidé de fixer les bornes d'âge pour le dépistage entre 25 et 65 ans.
Le dépistage du cancer du col de l'utérus permet de détecter des lésions précancéreuses et des cancers débutants, qui ne donnent pas de symptômes. Il permet ainsi de traiter les lésions précancéreuses et d'éviter leur évolution vers un cancer, ou de soigner un cancer dépisté à un stade précoce.
Il vous est recommandé :
- entre 25 à 29 ans, de réaliser deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;
- entre 30 à 65 ans, de réaliser un test HPV tous les 5 ans à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur.
Il faut continuer à en faire même après la ménopause. En fonction de votre histoire personnelle, votre professionnel de santé peut vous proposer un suivi plus rapproché.
J'ai moins de 25 ans
Le risque de cancer du col de l'utérus est assez rare avant l'âge de 25 ans : ce type de cancer met généralement plusieurs années avant de se développer à la suite d'une infection chronique par le papillomavirus humain (HPV), transmise par voie sexuelle. De plus, le dépistage avant l’âge de 25 ans détectera une majorité de lésions qui n’évolueront pas jusqu’à un stade de cancer, entraînant souvent des traitements inutiles et susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur les grossesses à venir. Pour toutes ces raisons, sauf cas particulier, le dépistage ne vous est pas encore recommandé.
En revanche, entre 11 et 14 ans, et en rattrapage jusqu'à 19 ans inclus, vous pouvez vous faire vacciner contre les principaux papillomavirus responsables des cancers du col de l'utérus. N'hésitez pas à en parler avec un médecin ou avec une sage-femme.
En savoir plus : notre FAQ sur le dépistage du cancer du col de l'utérus
Quel que soit votre âge, soyez attentive à l'apparition de signes inhabituels : consultez votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme en cas de douleurs inexpliquées ou de saignements après les rapports sexuels ou entre les règles. Ces signes ne signifient pas forcément que vous êtes atteinte d'un cancer du col de l'utérus mais doivent vous amener à consulter.
J'ai plus de 65 ans
L'évolution et la progression naturelles du cancer du col de l'utérus sont telles que la survenue de cette maladie après 65 ans est moins fréquente.
L’arrêt du dépistage est toutefois conditionné au fait que les deux derniers tests présentaient des résultats normaux. Quoi qu’il en soit, après 65 ans, un suivi gynécologique régulier peut être nécessaire en fonction, notamment, de vos antécédents médicaux, de vos précédents tests de dépistage et de leurs résultats.
N’hésitez pas à en parler avec un médecin ou avec une sage-femme.
Quel que soit votre âge, soyez attentive à l'apparition de signes inhabituels : consultez votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme en cas de douleurs inexpliquées ou de saignements. Ces signes ne signifient pas forcément que vous êtes atteinte d'un cancer du col de l'utérus mais doivent vous amener à consulter.
Je suis vaccinée contre le HPV
La vaccination contre le HPV protège contre la plupart des virus responsables des cancers du col de l'utérus, mais pas contre tous. C'est pourquoi un dépistage régulier à partir de 25 ans est indispensable, que vous soyez vaccinée ou non. Ces deux moyens d'agir contre ce cancer sont complémentaires.
Je n'ai jamais eu de rapports sexuels
Si vous n'avez jamais eu de relations sexuelles, votre risque d'avoir été infectée par le HPV est très faible. Toutefois, les papillomavirus humains se transmettent par simple contact au niveau des parties génitales et anales, sans qu’il y ait forcément eu de pénétration. Il peut donc être utile, dans certains cas, de réaliser un test de dépistage. N’hésitez pas à en parler avec un médecin ou avec une sage-femme.
Je n'ai pas eu de rapport sexuel depuis plusieurs années
Même en cas de longues périodes sans rapport sexuel, il faut poursuivre le dépistage aux intervalles recommandés jusqu'à vos 65 ans.
Je suis ménopausée
Même après la ménopause, et que vous preniez ou non un traitement hormonal de substitution, il faut poursuivre le dépistage aux intervalles recommandés jusqu’à 65 ans.
J'ai subi une hystérectomie
L'hystérectomie, ou ablation de l'utérus, consiste à retirer chirurgicalement l'utérus d’une femme.
Le plus souvent, c’est une hystérectomie totale qui est pratiquée : dans cette situation, le col de l’utérus est également ôté.
- Si vous avez subi une hystérectomie totale (utérus et col utérin retirés) sans lien avec le cancer du col de l’utérus, vous n’êtes plus concernée par le dépistage du cancer du col de l’utérus.
- Si vous avez subi une hystérectomie totale en raison d’un cancer du col de l’utérus, vous bénéficiez d’un suivi spécialisé, à une fréquence et pour une durée définies par votre médecin.
- Si vous avez subi une hystérectomie dite partielle, l’utérus est retiré mais le col utérin est laissé en place : dans cette situation, vous êtes toujours concernée par le dépistage du cancer du col de l’utérus.
En cas de doute, n’hésitez pas à en parler avec un médecin ou avec une sage-femme.
Je suis enceinte
Être enceinte n'empêche pas de faire un test de dépistage : ce geste n'est dangereux ni pour vous, ni pour votre bébé.
Votre médecin ou votre sage-femme peuvent vous proposer d’en faire un soit lors de votre premier examen prénatal obligatoire, au cours de votre premier trimestre de grossesse, soit au cours de la visite post-natale.
À noter : vous pouvez vous adresser à une sage-femme pour effectuer un dépistage, même si vous n'êtes pas enceinte.
J’ai des rapports sexuels avec des femmes
Les femmes homo- et bisexuelles présentent également un risque de développer un cancer du col de l’utérus. Les papillomavirus humains, à l’origine de ce cancer, se transmettent par simple contact au niveau des parties génitales, lors de rapports oraux, par pénétration vaginale digitale, etc. Toute femme, ayant un col de l’utérus, peut être affectée par le cancer du col de l’utérus. Si vous avez déjà eu un contact cutané (peau sur peau) au niveau de la région génitale avec un partenaire, quel que soit son genre, il est essentiel de réaliser un test de dépistage de 25 à 65 ans, aux intervalles recommandés, quelle que soit votre orientation sexuelle.
Je suis trans
Si vous n'avez pas eu recours à l'hystérectomie complète (ablation de l'utérus et du col de l'utérus), le dépistage du cancer du col de l'utérus vous concerne toujours.
J'ai été exposée au Distilbène®
Le Distilbène® est une hormone ayant été prescrite jusqu’en 1977 en France aux femmes enceintes pour réduire leur risque de faire une fausse couche. Il a été établi que ce traitement augmentait le risque de développer certains cancers, notamment du col de l’utérus, pour les filles de ces femmes. Si votre mère a pris du Distilbène® durant sa grossesse, votre médecin peut vous proposer un test de dépistage plus fréquent, généralement tous les ans.
N’hésitez pas à en parler à votre médecin.
Je suis séropositive au VIH
Le VIH n'est pas une cause directe de cancer mais il en favorise l’apparition puisqu’il affaiblit le système immunitaire. Votre risque de développer un cancer du col de l’utérus est ainsi considéré comme plus élevé que la moyenne. C’est pourquoi votre médecin vous propose des tests de dépistage à des intervalles plus rapprochés : tous les six mois à un an, en fonction de votre état immunitaire.
J’ai été greffée
Le traitement que vous prenez pour que votre corps "accepte" la greffe abaisse vos défenses immunitaires. Votre risque de développer un cancer du col de l’utérus est ainsi considéré comme plus élevé que la moyenne. C’est pourquoi, en fonction de votre état de santé, votre médecin peut vous proposer des tests de dépistage plus fréquemment que les intervalles recommandés.
DÉPLIANT - Dépistage du cancer du col de l'utérus - Guide pratique
Bande dessinée en "Facile à lire et à comprendre" (FALC) sur le dépistage du cancer du col de l'utérus - 24 pages A4
Cette bande dessinée est basée sur la méthode FALC (facile à lire et à comprendre). Elle a été réalisée par l’association CoActis Santé en partenariat avec l’Institut National du cancer.