La fatigue liée aux traitements par médicaments

Différents types de traitements à base de médicaments peuvent être utilisés seuls ou associés entre eux pour traiter un cancer : une chimiothérapie, une hormonothérapie, une immunothérapie.

Les effets secondaires varient suivant les traitements, l’âge et le sexe de la personne malade. Ils sont le plus souvent modérés et transitoires. Ils retentissent plus ou moins sur la qualité de vie, parfois de façon durable.

Vous ne devez pas hésiter à en parler à votre équipe soignante : des traitements spécifiques peuvent vous soulager et vous aider à faire face à la fatigue.

La fatigue lors d’une chimiothérapie

Une fatigue est fréquente lors d’une chimiothérapie. Elle s’intensifie dans les quatre à dix jours qui suivent les cures, puis diminue ensuite progressivement jusqu’à la cure suivante.

La fatigue varie en fonction du type de chimiothérapie et de la façon dont le patient vit chaque cure. Chacun réagit différemment. Les patients évoquent souvent une fatigue qui s’accumule au fil des cures. La fatigue devient chronique et persiste parfois plusieurs mois après la fin du traitement.

Vous devez être informé(e) sur la fatigue que vous pouvez rencontrer pendant et après un traitement de chimiothérapie. Mieux préparé(e), vous êtes alors plus à même de modifier votre vie quotidienne et vos activités.

Pourquoi la chimiothérapie fatigue ?

Certains composants du sang diminuent pendant et parfois après une chimiothérapie. Une chimiothérapie agit sur la moelle osseuse où sont fabriqués les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

Cette diminution entraîne souvent des effets secondaires : perte de cheveux, nausées, vomissements, mucites, diarrhées ou constipation, etc. Ces effets sont responsables d’une fatigue physique et morale. Ils doivent être traités.

La diminution des globules rouges et donc, du taux d’hémoglobine dans le sang s’appelle une anémie. L’anémie est l’une des principales causes de la fatigue.

Parfois, la quantité de globules blancs diminue également pendant une chimiothérapie. On parle de neutropénie. Les globules blancs servent à la défense de l’organisme. Cette diminution entraîne donc un risque d’infection.

Afin de freiner la chute des globules blancs, le médecin peut prescrire des facteurs de croissance. Ces substances ont pour but de stimuler la moelle osseuse pour qu’elle fabrique plus de globules blancs. Le risque d’infection ainsi limité évite une fatigue supplémentaire.

Ces médicaments sont injectés sous la peau (piqûre sous-cutanée) les jours qui suivent la chimiothérapie et pendant une durée variable. Ils sont administrés en une seule injection ou en une injection pendant quatre à dix jours. Ils sont parfois responsables d’une légère fièvre et de douleurs musculaires et articulaires. Si ces symptômes apparaissent, le médecin prescrit des médicaments pour les combattre.

La quantité de plaquettes peut également diminuer pendant ou après une chimiothérapie. On parle de thrombopénie. Lorsque les plaquettes diminuent, il existe un risque d’hémorragie, même si une hémorragie importante est rare. Le taux de plaquettes dans le sang est régulièrement surveillé. Si cela est nécessaire, le médecin envisage une transfusion de plaquettes.

La quantité de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes peut baisser en même temps. Cette baisse est une source de fatigue supplémentaire.

Lorsque cette baisse est importante, on parle d’aplasie. Si une fièvre apparaît à ce moment-là, des antibiotiques permettent d’éviter ou de traiter des complications infectieuses. Une hospitalisation est souvent nécessaire pour mieux surveiller la personne malade.

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La fatigue lors d’une hormonothérapie

Une hormonothérapie est un traitement qui empêche l’action des hormones susceptibles de stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Les effets secondaires d’une hormonothérapie sont généralement moins importants que ceux d’une chimiothérapie. Ils entraînent notamment moins d’effets secondaires sur les composants du sang.

En agissant sur les hormones, une hormonothérapie peut provoquer des nausées, des bouffées de chaleur, une prise de poids, des troubles des règles ou une diminution du désir sexuel (baisse de la libido). Ces effets indésirables sont souvent source de fatigue physique et psychologique.

Lorsqu’une hormonothérapie a un trop fort retentissement sur la qualité de vie du patient, le médecin peut interrompre ou modifier le traitement.

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La fatigue lors d’une immunothérapie

Une immunothérapie est un traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses. Les médicaments utilisés sont administrés par piqûre sous la peau (injection sous-cutanée).

Après l’injection, les symptômes les plus fréquents ressemblent à ceux d’une grippe : courbatures, fièvre. Ces symptômes entraînent souvent une fatigue qui augmente avec la durée du traitement.

Lorsque le patient est trop fatigué, il peut être nécessaire de diminuer les doses ou d’arrêter le traitement.

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