Date de dernière mise à jour : 19/02/2018
Diagnostic d'un cancer du poumon
Quel que soit le contexte de découverte, un certain nombre d’examens doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic de cancer du poumon et en évaluer le stade.
Le bilan diagnostique repose notamment sur :
- un examen clinique. L'examen clinique a pour objectifs de faire un bilan de votre état général à l’aide de différents moyens tels que l’indice de Karnofsky ou le performance status, d'identifier vos antécédents médicaux et les pathologies dont vous souffrez, de recenser vos traitements en cours, vos facteurs de risque et votre dépendance au tabac, si vous fumez, d'évaluer la fragilité éventuelle des patients âgés à l’aide de questionnaires et échelles spécifiques.
- une radiographie du thorax. L'objectif de cet examen est de révéler la présence d’anomalies dans les poumons. Toutefois, la radiographie ne permet pas de déterminer si une anomalie découverte est bénigne ou maligne. Et, par ailleurs, elle ne permet pas toujours de déceler une anomalie, même si elle est effectivement présente dans le poumon.
- un scanner thoracique. Il s’agit de repérer la présence ou non d’une anomalie et, si c’est le cas, sa taille et sa localisation. Cet examen détecte des anomalies même de très petite taille (inférieure ou égale à 3 millimètres). Le scanner ne donne aucune indication sur le type de cellules dont il s’agit. Dans le cas d’un cancer du poumon, le scanner permet de repérer si les ganglions lymphatiques à proximité sont anormalement gros. Mais il ne permet pas de préciser s’ils sont atteints ou non par les cellules cancéreuses ;
- une fibroscopie bronchique. Cet examen utilise un fibroscope, tube fin et souple, pourvu d’une source de lumière, introduit par une narine à l’intérieur de la trachée et des bronches. Le tube est relié à une microcaméra.
- une biopsie. La biopsie permet de récupérer des échantillons de tissus qui semblent anormaux pour les analyser et déterminer s’ils sont de nature cancéreuse ou non (voir examen anatomopathologique et de rechercher, dans certains cas, des altérations moléculaires (notamment une mutation du gène EGFR ou une translocation ALK ou ROS1…). Ces échantillons peuvent également être conservés après l’opération dans une bibliothèque de tumeurs (tumorothèque), en vue de recherches ultérieures.
Dans certaines situations, il n’est pas possible, avant traitement, d’obtenir un diagnostic histologique, qui nécessite une analyse de tissus prélevés sur la tumeur. Celui-ci est alors réalisé durant l’intervention chirurgicale. L’opération a alors un objectif diagnostique et thérapeutique.